Parmi ces Français, deux sur trois pensent que le public se fait duper par des élites secrètes et un sur deux que les élus sont les «marionnettes d'un gouvernement secret», précise cette étude de l'Université de Lorraine sur la base d'un sondage réalisé un an plus tôt. De plus, quatre sur dix estiment que les preuves d'un contact extra-terrestre sont volontairement cachées au public.
Si cette «sensibilité conspirationniste» ne varie pas selon le genre ou la classe d'âge, les auteurs de l'étude notent que «plus le niveau d'études augmente», plus le nombre de personnes «convaincues par l'existence de telles preuves» recule.
Ainsi, une personne sur deux ayant un niveau d'études inférieur au baccalauréat adhère à cette théorie mais elles ne sont plus qu'une sur trois «parmi les détentrices d'une licence».
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Ce sondage commandé par l'Université de Lorraine a été mené sur internet par l'institut Gece, du 28 octobre au 7 novembre 2020 -entre la première et la deuxième vague de Covid-19-, auprès d'environ 3 000 personnes âgées d'au moins 18 ans et résidant en France (marge d'erreur de +/- 1,8%). Selon cette huitième édition de l'étude qui porte plus largement sur les liens entre les Français et la science, si les théories complotistes sont «antérieures» à la pandémie, la crise sanitaire a offert «un contexte naturel» pour que ces idées «fleurissent», devenant pour certains un moyen «de gérer l'incertitude et l'anxiété».
D'une manière générale toutefois, 84% des Français ont déclaré avoir «très confiance» ou «plutôt confiance» en la science, un chiffre qui reste selon les auteurs de l'étude «à un niveau élevé» malgré une légère diminution: ils étaient 87% en 2011 et 88% en 2001.
Les Français font aussi à 92% confiance aux médecins pour «dire la vérité sur le coronavirus», à 83% pour les «scientifiques et universitaires» et à 78% pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une confiance qui diminue drastiquement lorsqu'il s'agit des dirigeants et des journalistes: ils sont près de sept sur 10 à se méfier des responsables politiques et 55% à ne pas avoir «du tout» confiance dans les journalistes.