Chaque année, 10 000 emplois dans l’artisanat se trouvent non pourvus en France, selon le Comité Colbert. C'est dans ce contexte que le groupe LVMH organisait le 19 octobre, dans la sublime salle du Théâtre des Champs-Elysées, l'événement Show Me, l'occasion de présenter son engagement auprès de ces métiers pour les valoriser et les protéger.
En présence d'Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, le groupe de luxe, déjà très impliqué dans la préservation de ses 280 métiers d’excellence avec la signature du pacte We for Me en juillet, a voulu marquer davantage encore son soutien au secteur de l'artisanat.
Dans ce cadre unique du Théâtre des Champs-Elysées, ceux que LVMH appelle «les Virtuoses», mais aussi les apprentis et les collégiens se sont réunis lors d'une cérémonie destinée à mettre en avant les 80 000 collaborateurs du groupe LVMH. «Ce qui nous mobilise aujourd’hui, c’est l’urgence de perpétuer ces savoir-faire dont dépendent nos maisons et l’urgence de mieux faire connaitre ces métiers et de changer notre regard en les valorisant», a précisé Chantal Gaemperle, directrice des ressources humaines et des synergies du groupe LVMH.
«Le travail artisanal doit être transmis»
Fort de son engagement dans la préservation de ces métiers, LVMH a présenté ses ambitions. Du programme «Excellent», à travers lequel 120 collégiens sont sensibilisés à ces métiers, jusqu’à l’Institut des métiers d’excellence, qui a formé 1 400 apprentis depuis 2014, le groupe mise beaucoup sur la formation et la transmission.
Créateurs, artisans, dirigeants, tous représentent un intérêt pour le futur de LVMH. «La réussite du groupe est fondée sur le mot désir et nous avons réussi à créer avec ces métiers une désirabilité qui est notre moteur essentiel. Le travail artisanal doit être transmis, c’est l’un des objectifs de cet institut qui est de transmettre tous ces savoir-faire. Il est important que cette formation devienne l’un des piliers de notre groupe car nous avons de plus en plus besoin d’artisans pour assurer l’avenir», a conclu Bernard Arnault, président-directeur général de LVMH.
Une cérémonie en deux actes
Le groupe a également mis en avant des récits et des anecdotes de plusieurs artisans, créateurs ou même conseillers de vente. Devant une salle pleine où toutes les générations se mélangeaient, plusieurs talents de LVMH sont venus à tour de rôle parler de leur expérience et de l’importance que peuvent avoir ces métiers d’excellence sur la réussite du groupe. Une manière de nous plonger dans la réalité de ce secteur de l'artisanat de luxe et de comprendre la nécessité de le préserver et de le transmettre pour assurer le succès des différentes maisons dans les années à venir.
Dans un deuxième temps, LVMH a invité les personnes présentes à aller rencontrer des apprentis, des Virtuoses et des artisans dans les coursives du théâtre, certains faisant même une démonstration des savoir-faire du groupe.
Un coup de projecteur a aussi été mis sur le film Haute couture, réalisé par Sylvie Ohayon, présente dans la salle, et dont la sortie est prévue le 19 novembre au cinéma. Pour Chantal Gaemperle, «l’esprit du film résume très bien ce qui nous anime avec l’Institut des métiers d’excellence en expliquant la différence entre un boulot et un métier». Certaines scènes du film ont d'ailleurs été tournées dans les salons de la maison Christian Dior. D’ici fin 2024, LVMH prévoit de recruter plus de 30 000 personnes dans ces métiers de l'artisanat de luxe, dont près de 8 000 en 2022.
