Stéphane Xiberras, président et directeur de la création de BETC :
«Au revoir Président», Loto, et «Les chevrons sauvages», Citroën : «Il y a énormément de campagnes françaises que j’aurais été très content de signer. Puisqu’on fête les 50 ans de Stratégies, je remonte volontairement loin dans le temps. Me viennent spontanément en tête et dans le désordre : Brandt de CLM/BBDO "She wants a brandt", le print pour la Playstation 2 "Les têtes" de TBWA, "Au revoir Président" pour Loto, l'affiche pour Virgin Megastore "On ne fera jamais assez de place à la musique" signée BDDP, "BASF l’émotion intacte", Total avec sa signature instaurée par CLM-BBDO "Vous ne viendrez plus chez nous par hasard", UAP de BDDP "1970", la saga Air Liberté de l'agence BDDP&fils, la campagne historique du Club Med "Verbes", Volkswagen "La robe de mariée", "Les chevrons sauvages" de Citroën et l'agence RSCG… Bon je m’arrête là, il y en a vraiment beaucoup en fait.»
Dimitri Guerassimov, CEO et CCO de VMLY&R :
«Dans des genres très différents : Volvo “Epic Split” (campagne avec Jean-Claude Van Damme entrée dans la culture pop mondiale), Tide “It's a Tide ad" (hack brillant d'un évènement populaire majeur), Harvey Nichols “Sorry, I spent it on myself” (un doigt d'honneur au politiquement correct actuel).»
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Georges Mohammed-Chérif, fondateur et président de l'agence Buzzman :
«Impossible de ne pas citer "L'ours" de Canal+ : une grande marque, un script lumineux, une réalisation exceptionnelle, une chute en contrepied total et une moisson de récompenses internationale totalement justifiée. La saga Eurostar - époque Y&R puis Leg - représente des années de délice publicitaire. Un jeu avec le public qui n'a eu de cesse de nous surprendre. Et, à chaque fois, la même limpidité intellectuelle dans le propos, y compris pour pousser des opérations promotionnelles. Citons aussi Volkswagen avec "Parano". Un seul mot, négatif de surcroît. Très négatif même. On se moque allègrement de son consommateur pour démontrer la fiabilité légendaire d'une Golf. Imparable. Enfin, pointons le virage d’Intermarché avec "L'amour". Les distributeurs nous avaient habitués jusque-là à être les derniers de la classe en publicité. Par son format et son émotion, ce film a obligé tous les autres distributeurs à procéder à une sacrée montée en gamme publicitaire. Trois minutes de bonheur. Et la France avait son John Lewis. Quant aux pires campagnes, ne m'en voulez pas mais je n'en citerais pas. La publicité est une entreprise très difficile dans laquelle il est beaucoup plus facile de rater que de réussir.»
«Nick Kamen», Levi's : «D’abord, je cite un souvenir de gamin, le film de Levi’s sur la musique de Marvin Gaye "I Heard It Through the Grapevine" avec le mannequin Nick Kamen. J’aime la perfection de chaque détail et le charme incroyable qui s’en dégage, même encore aujourd’hui. Je viens de le regarder pour la énième fois, il n'a pas pris une ride. Une des plus belles marques des années 80-90.»
«Double Life», Playstation : «Je dirais ce film signé par Frank Budgen. Là aussi, le film n’a pas pris une ride. En effet, il mixe ce qu’il y a de plus compliqué à produire dans un film : de la vérité et de l’élégance dans les mots et les images, du charme.»
«Égoïste», Chanel : «Enfin, et parce que La Pac fêtera ses 50 ans en 2022, je me suis permis un petit clin d’œil en citant une production de chez nous avec “Égoïste” de Chanel. Réalisé par Jean-Paul Goude, ce film possède un charme fou, la démesure et le regard d’un (grand) enfant sur le monde du luxe. Précieux.»
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Les campagnes d’Apple : «Les campagnes d’Apple sont, en général, de très grandes réussites mais elles sont aussi le fruit de tout un travail fait en amont sur la conception du produit, son design et la communication qui en découle. Ce sont des modèles de modernité, elles savent provoquer le désir pour des produits qui ont souvent changé notre vie. Tout y est : graphisme en phase avec le design produit, simplicité du message et impact maximum.»