Tourisme
Face à Booking.com, Airbnb ou encore Tripadivsor, la France lance sa propre plateforme, Alentour, dans le cadre du plan de relance du gouvernement. Alentour permet aux touristes d'avoir accès à une liste d'activités possibles à proximité de leur hébergement. La plateforme est détenue majoritairement par la Banque des territoires avec pour partenaires Amadeus et Dawex.

Finis les dépliants glanés à l'Office du tourisme : lancée jeudi 23 septembre, la plateforme Alentour propose aux voyageurs un catalogue d'activités de loisirs proches de leur hôtel, gîte ou camping, réservables sur smartphone, a annoncé la Banque des Territoires.

« Nous nous sommes pris en pleine figure il y a 15 ans la révolution Tripadvisor, puis il y a dix ans Booking.com et ensuite Airbnb... Il serait bon que l'innovation digitale vienne de temps en temps de la France, premier pays touristique au monde », a déclaré à l'AFP Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires.

La plateforme Alentour permet aux voyageurs de recevoir, en réservant leur hôtel ou à leur arrivée en vacances, un sms ou un e-mail personnalisé leur indiquant une liste complète d'activités possibles à proximité, réservables via leur smartphone.

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 Initiée en mai 2020 par le gouvernement dans le cadre du plan de relance, la plateforme est détenue majoritairement par la Banque des territoires et présidée par Timothée de Roux, ex-directeur général d'Abritel HomeAway (Expedia Group), avec pour partenaires technologiques les sociétés Amadeus (qui détient le reste de son capital) et Dawex.

Avec Alentour, ce sont les hébergements touristiques (hôtels, campings, résidences de tourisme, gîtes...) et les institutionnels (Offices du Tourisme, Comités régionaux du tourisme) qui proposent les activités aux voyageurs. En scannant un QR code à leur hôtel ou à l'Office du tourisme, les voyageurs se dispensent de récolter des brochures en papier.

Les hôtels, eux, peuvent conseiller leurs clients sur les loisirs à proximité, géolocalisés sur une carte interactive.

Plateformes concurrentes

«On s'est aperçus que les touristes sont de plus en plus intéressés par les activités qui vont de la visite au musée du coin au poney-club en passant par l'accrobranche, et qu'elles étaient assez peu digitalisées», contrairement à l'offre d'hébergement ou de transport, souligne Olivier Sichel. «Il n'est pas facile de les trouver». Il y aurait «120 à 150 000 producteurs d'activités, pour un volume d'affaires de 22 milliards d'euros, dont seulement 5 à 10% viennent de réservations digitales : le potentiel est énorme», estime Timothée de Roux.

Alentour veut se différencier de concurrents comme Booking.com ou Airbnb, très urbains, affirme Timothée de Roux : avec ces plateformes, «réserver un kayak dans l'Ardèche, c'est plus compliqué».

Expérimentée depuis août sur la Côte d'Azur, Alentour sera progressivement déployée en France, et se rémunérera grâce à une commission «mieux-disante» que celles «de 20 à 35% pratiquées sur le marché», selon Timothée de Roux.

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