Au cœur de nombreuses tensions, Apple est sous pression. Mardi 9 mars, un mois après avoir rejoint la Coalition for Ad Fairness, l'organisation France Digitale, qui fédère plus de 2 000 start-up, a annoncé avoir porté plainte auprès de la Cnil contre le géant de la technologie. Le motif ? La marque à la pomme est accusée de ne pas demander le consentement de ses utilisateurs pour afficher de la publicité ciblée au sein de ses propres applications. France Digitale relève que l'option «publicités personnalisées», ajoutée via une mise à jour des paramètres des iPhones et des ordinateurs Mac d'Apple, est activée par défaut. «Les allégations de la plainte sont manifestement fausses et seront considérées pour ce qu'elles sont: une piètre tentative de ceux qui traquent les utilisateurs pour détourner l'attention de leurs propres actions et tromper les régulateurs et les décideurs politiques», a élégamment répondu la firme. Mais ce n’était pas assez pour la même journée. Cette fois-ci, du côté de Bruxelles: la Commission européenne a annoncé intensifier son enquête, suite à une plainte de Spotify, pour déterminer si Apple évince injustement ses rivaux sur le marché de la musique en ligne. Dans cette action déposée en 2019, Spotify reproche à la firme de Cupertino d'utiliser son App Store de manière déloyale pour promouvoir sa propre application Apple Music.