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Veolia, actuellement en plein bras de fer pour acquérir son rival Suez, enregistre un bénéfice net en chute libre à l’issue de l’exercice 2020. Pas de quoi tempérer son optimisme pour 2021.

Veolia, en pleine bataille pour acquérir son rival Suez, a vu jeudi 25 février son bénéfice net chuter de 86% à 89 millions d'euros en 2020 sous l'effet notamment de la crise sanitaire, tout en restant optimiste pour 2021. Le chiffre d'affaires a reculé pour sa part de 4,3% à 26 milliards, pénalisé par la crise du Covid-19.

Performances 2021 supérieures à 2019?

«Dès le troisième trimestre, l'activité du groupe a retrouvé son niveau de 2019, tendance amplifiée au quatrième trimestre», et Veolia «devrait donc enregistrer en 2021 des performances supérieures à celles de 2019», a toutefois assuré le PDG du groupe, Antoine Frérot, cité dans un communiqué. Pour cette année, le géant de l'eau et des déchets prévoit ainsi un chiffre d'affaires dépassant le niveau de 2019 et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) supérieur à 4 milliards, soit une croissance de plus de 10% par rapport à 2020. Concernant le dividende versé aux actionnaires, Veolia affiche un «objectif du retour à la politique de distribution pré-crise».

Veolia a lancé le 8 février une OPA hostile sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas encore, pour 7,9 milliards d'euros au total. Le groupe détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de son concurrent, vendus à l'époque par Engie. Les discussions avec la direction de Suez «n'ont pas repris depuis que nous avons déposé notre offre», a indiqué Antoine Frérot lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, tout en se redisant prêt à présenter son projet au conseil d'administration de sa cible. «Ce projet avance exactement comme nous l'avions souhaité», a-t-il assuré.

Bataille rangée devant les tribunaux

«Nous avons levé et nous levons de manière accélérée depuis un mois tous les obstacles juridiques qui avaient été dressés sur la route de ce projet », abonde-t-il. La direction et les syndicats de Suez s'opposent au projet de fusion, synonyme selon eux de casse sociale et industrielle. La bataille entre les deux groupes dure depuis l'été dernier et est émaillée de nombreux recours devant les tribunaux.

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