« Aujourd’hui nous avons choisi de demander aux médias et aux annonceurs de nous proposer eux-mêmes des limitations et des bonnes pratiques pour une publicité plus écologique, a expliqué Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, sur FranceInfo, lundi 11 janvier, au matin. S’ils sont ambitieux, tout ira bien ! En revanche s'ils n’arrivent pas à nous présenter d’ici deux mois et demi des choses sérieuses et concrètes, le débat parlementaire permettra de revenir vers des interdictions et je peux vous dire que je les encouragerai ! » Dans son entretien à la radio publique, la ministre confirme qu’elle interdit dans son projet de loi la publicité en faveur des «produits pétroliers» mais elle met la pression sur les parties prenantes (agences, annonceurs, médias) pour qu’ils aillent loin dans leurs recommandations concernant les autres secteurs (notamment l'automobile). Elle se donne la possibilité de reprendre la main quand la loi arrivera à l’Assemblée nationale, si ce n’est pas le cas. À ce jour, le gouvernement a donc reculé sur l’interdiction de la publicité pour les SUV. Du côté des imprimés publicitaires, l'exécutif a choisi d’expérimenter le «oui pub» (opt-in), en lieu et place du «stop pub». «Nous arrivons à un résultat mi-figue, mi-raisin !, a jugé pour sa part Grégoire Fraty, l’un des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat et cofondateur de leur association, sur Alternatives Économiques. D’un côté, nos propositions sont pour la plupart reprises et cela va dans le bon sens. De l’autre, beaucoup ont été amoindries…».