Communication publique
La ville dresse le bilan de l'année 2020 en adaptant sa communication institutionnelle dans un format long qui remercie les Parisiens pour leur capacité d'adaptation en cette année de crise sanitaire.

«L’année 2020 valait bien plus qu’une campagne d’une minute trente», indique d'entrée de jeu Caroline Fontaine, directrice de la communication de Paris. Après avoir décliné pendant le confinement le message «Restez chez vous», puis relayé le message de déconfinement «Soyez prudents» autour d’une communication plus pédagogique, la Ville change le ton de son discours avec un film d’un peu plus de deux minutes trente intitulé «On peut penser ce qu’on veut des Parisiens». Orchestré par la maison de production audiovisuelle 16Prod, le réalisateur Sacha Vucinic et l’agence de communication Les Présidents, le film est diffusé en version digitale à partir de mardi 22 décembre.

À travers ce film, qui retrace en musique le quotidien de gérants de commerces de proximité, caissières, boulangers ou libraires, la capitale remercie ses habitants pour leur capacité d’adaptation en cette période si particulière. «L’idée est surtout de rendre hommage aux Parisiens qui ont continué à faire vivre la capitale. Avec ce film, on ne prend pas un nouveau virage, mais on continue de faire comprendre jusqu'où peut aller le service public. C’est pourquoi, c'était important de parler des Parisiens et pas de nous», dépeint Caroline Fontaine.

En mai dernier, la Ville avait déployé une publicité pour remercier les professionnels et bénévoles parisiens mobilisés sur le terrain pendant le confinement. Leurs portraits avaient été projetés sur un grand écran de la Tour Eiffel. «La vidéo amène une émotion, notamment au travers de la musique, ce qui est plus complexe à éprouver via de l’affichage publicitaire», ajoute-t-elle. Depuis le début des années 2000, la Ville avait fait le choix de l’affichage pour faire de la communication événementielle, comme pour Paris Plages dont la dernière campagne avait été confiée à l’agence Lafourmi.



Lire aussi : Caroline Fontaine : «Changer l’image d’une ville, c’est long !»



Accent sur la diversité 

Du petit matin jusqu’à la fin de la journée, le film capte des scènes de vie réelles qui relatent le quotidien des Parisiens. À l’exception de quelques figurants, ceux-ci jouent leur propre rôle. Le scénario s’articule notamment autour de la célébration d’un mariage en petit comité et de l’animation d’un cours de boxe. Tous les protagonistes portent un masque.

Les séquences ont été tournées dans différents arrondissements, dont le quartier de Belleville (20e) au début du mois de décembre. «Il fallait que chacun puisse se trouver, insiste Morgan Canda, réalisateur et directeur de projet au sein de 16Prod. Et pour capter Paris dans sa diversité sociale et d’arrondissement, on a conçu le film comme un documentaire et non comme une fiction». La musique reprend une mélodie du couple de musiciens originaire de Montmartre Madeleine et Robert Perrier, dans une version modernisée. Un ancrage local pour rompre avec le «Parisian bashing». 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :