Informatique
Big Blue ne s’y attendait pas mais il a relevé le défi. En un temps record, ses équipes ont transformé sa grand-messe annuelle de San Francisco, qui draine des dizaines de milliers de personnes, en événement digital. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…

Soixante jours pour tout réinventer. Face à l’avancée de la pandémie, les organisateurs du Think 2020, prévu la semaine du 4 mai à San Francisco, ont dû changer leur fusil d’épaule huit semaines à peine avant le grand événement pour mettre le cap sur un horizon inconnu et inédit : un Think 2020 en mode digital… « En soixante jours, il a fallu tout inventer car nous ne pouvions pas utiliser ce qui avait été prévu, explique Sophie Stanton, porte-parole d’IBM. Nous n’avons conservé que les intervenants et nous avons inventé un nouveau format. Le nombre de sessions est passé de 1 000 à 200 et la durée de l’événement a été réduite d’une semaine à deux jours. »

Cap sur l’hybride

Pour l’occasion, l’événement a été rebaptisé IBM Think Digital Event Experience 2020. Plus décisif encore, il a été rendu gratuit afin de toucher des audiences plus larges. Les organisateurs avaient plus particulièrement en vue la population des étudiants et des dirigeants/collaborateurs des PME et PMI. Toujours pour faciliter la venue des visiteurs, des parcours ont été créés, segmentés par nature d’offre et type de clients. « Nous avons aussi créé des parcours spécifiques pour les prospects, ajoute Sophie Stanton. Les visiteurs du site ont eu accès à différentes “chaînes” proposant différents contenus sur différents créneaux horaires afin de faciliter l’accès dans les différentes parties du monde. » En France, les contenus étaient accessibles de 17 h à 21 h. Autant de décisions qui ont porté leurs fruits. Totalement digitale, cette édition a recueilli 100 000 inscriptions de clients et business partners (entreprises qui revendent des solutions IBM). Les organisateurs tablaient initialement sur un chiffre inférieur de 40 %… « Nous ne nous attendions pas à un tel succès, explique Sophie Stanton. Nous avons aussi été surpris de constater que chaque visiteur a assisté en moyenne à six sessions (d’une durée variant de 30 à 45 minutes), ce qui est un chiffre relativement élevé. » La part des prospects a elle aussi progressé, passant de 20  % à 33  % du total des visiteurs.

Et après l’événement… l’événement continue encore : les contenus sont restés disponibles encore pendant douze semaines, continuant de susciter des inscriptions. Fin juin, le rythme s’établissaient encore à 400 nouveaux inscrits... par jour.

Devant un tel succès, l’équipe organisatrice réfléchit à la reconduction du format digital en 2021 et fait évoluer d’autres événements. Le Think Paris, réalisé habituellement en présentiel au mois de novembre, va devenir digital et se dérouler le 6 octobre. « Les conditions sanitaires [ajoutées à la peur du public d’être contaminé] rendent encore difficile la réunion dans un lieu fermé de 2 000 personnes », explique la représentante d’IBM. À plus long terme, l’hybride pourrait devenir la norme. Un IBM Think Digital Summit France en format hybride est déjà envisagé pour février 2021.

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