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Suite à son rachat du géant de la data américaine, Publicis Groupe a créé en France, une structure réunissant toutes les entités data du groupe.

Publicis Groupe a choisi la France comme premier pays pour réunir officiellement toute son activité data autour d’une même marque : Epsilon, du nom du groupe mondial de 10 000 personnes racheté cet été pour 4,4 milliards de dollars. Ainsi, Publicis ETO, activité CRM du groupe, Soft Computing, l’entité de conseil en informatique spécialisée en marketing rachetée début 2019, Publicis Media Data Sciences, l’entité data des agences médias de Publicis, et les équipes françaises d’Epsilon – environ 40 personnes – vont se réunir sous une même bannière pour traiter des problématiques data des annonceurs. Chapeauté par Nicolas Zunz, Co-CEO de Publicis Communication, et dirigée par trois vice-présidents : Yan Claessens (ETO), Laure Debos (Publicis Media) et Sylvain Bellier (Soft Computing), le département comptera 750 personnes en France, et 350 clients. D’autres pays pourraient prochainement suivre la même voie que la France. «L’objectif est d’atteindre la taille critique pour s’attaquer à des projets plus complexes, et d'avoir une vision unifiée de la data», détaille Yan Claessens. Et rassembler le CRM, le média, et toutes données clients capables d'aider les annonceurs à vendre davantage. «Epsilon sera capable de s’attaquer à tous les projets data des annonceurs», ajoute Agathe Bousquet, CEO de Publicis France. Epsilon permettra aussi de diminuer le nombre de prestataires data des annonceurs, une de leurs problématiques actuelles. 

 

Cette unification arrive rapidement – six mois – après le rachat d’Epsilon. Publicis tenait à démontrer, par cette fusion, sa capacité d’intégration – capacité qui avait été questionnée par les analystes au rachat d’Epsilon – et montrer qu’elle peut jouer dans la cour des grands au sujet des projets datas et des conseils techniques associés pour ses clients. Le groupe effectuera d’ailleurs davantage de « régie » opérée directement chez l’annonceur, c’est-à-dire de déployer chez ses clients des équipes chargées d'opérer les campagnes digitales directement « c’est une demande croissante de nos clients », a précisé Nicolas Zunz. 250 personnes pourront être associées à cette activité au sein d’Epsilon.

En rassemblant ces forces, Publics compte également résoudre le problème RH de gestion des data scientists, difficile à garder au sein des équipes, notamment les profils les plus mathématiques, en les embarquant dans un projet d’entreprise plus large. « Nous rassemblons en France avec cette offre, près de 100 data scientists au profil mathématiques », a précisé Laure Debos.

L’autre sujet de taille pour Publicis, plus tabou, avec le lancement d’Epsilon, c’est de se mettre en ordre de marche pour aider les annonceurs à reprendre le pouvoir sur leurs données, et faire face à l’hégémonie des Gafa, de plus en plus questionnée chez les annonceurs. En France ou aux Etats-Unis. 

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