Le poids du réseau, le choc de la créativité. Sans aller jusqu’à paraphraser l’emblématique slogan d’un non moins emblématique hebdomadaire, c’est en résumé la promesse faite par l’agence Magnetism. Une nouvelle venue sur le marché dont le modèle, adossé au groupe Aufeminin et à sa puissance de frappe (présence dans plus de 20 pays), laisse augurer de belles perspectives. Derrière ce patronyme explicite se cachent notamment deux hommes, inséparables depuis leurs années communes chez Isobar : Samuel Katan et Nicolas Sarrail. Cofondateurs de l’agence 84.Paris, tous deux expliquent ne pas avoir hésité longtemps face à cette opportunité.
Point d’entrée créatif
« Magnetism constituera le point d’entrée créatif du groupe Aufeminin, afin de se rapprocher des éditeurs et de leurs audiences », détaille le premier nommé tandis que son compère évoque des intérêts réciproques, entre « la connaissance des audiences et des insights du média » et les capacités créatives de cette agence au « cœur de métier digital ». Détenue majoritairement par le groupe créé en 1999 (Aufeminin, Marmiton, My Little Paris, Merci Alfred, Onmeda, EtoileCasting, Netmums, Zimbio, StyleBistro, Lonny et Livingly Media), la structure dispose néanmoins de sa propre indépendance. « Il n’y a pas besoin d’être client chez Aufeminin », souligne Nicolas Sarrail à propos des futures collaborations de l’agence, installée dans des « locaux autonomisés » au sein du groupe. Une double vie nécessitant des moyens conséquents, à l’image de la dizaine de recrutements annoncés ces prochains mois. Objectif : porter le nombre de collaborateurs à une vingtaine et compléter les expertises après avoir privilégié dans un premier temps des fonctions clés comme le planning stratégique ou le social media. « L’agence sera aussi le point d’entrée pour les différents pays dans lesquels le groupe est établi », précise Samuel Katan, qui ne cache pas que le développement à l’international est une priorité. Pour satisfaire à ses ambitions, Magnetism se dote d’un « Accelerator », destiné à accompagner les start-up et, in fine, les annonceurs dans leur transformation digitale. « Magnetism ne jouera pas le rôle d’incubateur », ajoute Nicolas Sarrail, au sujet de cette initiative qui doit permettre à l’agence de développer des outils et services innovants.
Rachat et opportunités
« Le lancement de Magnetism va permettre d’offrir aux clients un savoir-faire dans la créativité appliqué au développement de communautés autour de leurs marques », confirme Olivier Abecassis, récemment nommé président-directeur général d’Aufeminin. Car le business model de l’agence devrait également profiter à terme du récent rachat d'Aufeminin par TF1, une opération devant notamment se traduire par des revenus publicitaires en ligne passant de 50 à 150 millions d’euros côté TF1. De quoi renforcer encore un peu plus l’attractivité de Magnetism, qui voudra, à n’en pas douter, conserver son statut de partenaire privilégié.
Chiffres-clés
113,5 millions. Le chiffre d’affaires, en euros, du groupe Aufeminin en 2017, pour un Ebitda de 21,5 millions d’euros.
155 millions. L’audience globale, en visiteurs uniques, du groupe Aufeminin en décembre 2017 d’après les chiffres de Google Analytics. À l’échelle hexagonale, le groupe a enregistré près de 19,2 millions de visiteurs uniques en février selon Médiamétrie.
