Le palmarès 2012 du Club des directeurs artistiques célèbre un duel, celui des agences DDB et Leg. Sept prix et onze nominations pour la première avec cinq clients, six prix et deux nominations avec deux clients pour la deuxième. Au regard de ce palmarès, deux écoles, deux publicités: celle d'une création plus «anglo-saxonne» et branchée sur des problématiques d'ambient marketing en face d'une création au clacissisme formel.

 

Mais surtout deux belles performances sur l'ensemble des 49 prix et 53 nominations accordés, cette année, aux 1 300 travaux déposés. Pour le président du club Bertrand Suchet, ces deux agences - auxquelles il associe BETC (quatre prix et deux nominations) - «portent les valeurs de notre métier. Un métier qui se bagarre encore.»

 

Bertrand Suchet s'inquiète toutefois de la disparition progressive de l'affichage, de la presse et de la radio. Des médias qu'il juge «sacrifiés» sur l'autel de «l'achat médias au kilo» pratiqué par de plus en plus d'annonceurs. Un constat d'alerte qui peut aussi s'appliquer à la catégorie événementielle dans laquelle aucun prix ni mention n'a été décerné.

 

Au terme de son mandat, le président du club voudrait remettre en avant les arts appliqués de la création tels le design ou la typographie. Comme un symbole, la soirée de remise de prix du club se déroulait, jeudi 5 avril, à l'Ecole des beaux-arts. «Le club doit perdre son côté “bling-bling” et retrouver sa place d'académie récompensant les meilleurs talents créatifs», souligne Bertrand Suchet. Nouvelle distinction cette année, Alexandre Hervé (DDB) se voit ainsi couronné directeur de création de l'année. 

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