Mère, épouse, chef d'entreprise : la femme de 2012 veut pouvoir tout concilier. Un salon lui est entièrement consacré du 13 au 15 avril à Marseille.

Elle parcourt au volant 50 000 kilomètres par an, se dit «hyperactive», le smartphone collé à l'oreille. Cette chef d'entreprise de 30 ans rêve d'un idéal: concilier vie de famille, vie de couple et vie professionnelle dans un parfait équilibre. Sans oublier le sport (gymnastique, basket, kitesurf, randonnée, VTT), les sorties entre copines, les petits plaisirs et les grandes satisfactions. «Je n'ai pas une seconde de temps libre», souffle-t-elle. Claire Martinez peut remercier son emploi du temps de ministre. Il lui a donné une idée: créer un salon entièrement dévolu aux femmes comme elle, pas un «truc à fifilles» ni un rassemblement type MLF, mais un salon pratique et astucieux, qui réunirait tout ce qui intéresse Mademoiselle et Madame. Trois jours qui lui permettraient de gagner du temps, de tout avoir sous la main, la touche ludique en plus (défilés, speed-datings de diététiciens, cours de cuisine, etc.). Ainsi est né le Salon national de la femme qui se tiendra à Marseille du 13 au 15 avril.

 

Active et libérée

Intriguée par l'absence d'une telle manifestation en France (le National Women's Show existe au Canada depuis dix ans), cette organisatrice de salons du mariage, leader dans la région Sud-Est avec neuf éditions par an, tombe sur des archives de l'Institut national de l'audiovisuel. Le Salon de la femme a bien existé... en 1951! Depuis, plus rien. En 60 ans pourtant, la femme française n'a plus grand-chose à voir avec son aînée d'après-guerre. De la beauté figée en jupe longue conduite par Monsieur au volant, elle est devenue le cœur de cible des marques de voiture. Elle est convoitée par tous les corps de métiers a priori masculins, police compris. Elle est si libérée et revendique tellement l'égalité que Red Angels a créé pour elle des «sex shops soft» et organise des réunions à domicile de vente de lingerie et de jouets coquins. Elle veut tellement tout faire «comme son mec» - et surtout sans son mec - que l'atelier des Bonnes Manières a imaginé, à Marseille, des cours de bricolage.

Trois quarts des Françaises entre 25 et 59 ans sont actives, contre la moitié dans les années 70 (1). «Faire ce que l'on est obligée de faire, mais aussi ce que l'on aime!», revendique la femme actuelle. Une fashionista? «Oui, la femme est acheteuse, non, ce n'est pas une addict-shoppeuse, corrige Claire Martinez. Nous ne sommes pas réduites à des achats d'impulsion et de mode. Nous raisonnons aussi investissements.» Le salon s'adresse à cet idéal féminin de 17 à 77 ans. Mais pas question de fermer la porte aux hommes !

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.