Le musée d'Orsay a protesté contre le tournage sauvage d'une vidéo vantant la lingerie Etam, montrant des jeunes filles en petite tenue au milieu de ses collections et posté le 10 janvier sur Internet. Cette vidéo, mise en ligne par la marque Etam sur son site, celui de Dailymotion et d'autres, présente trois jeunes filles retirant brusquement leurs imperméables pour courir en slip et soutien-gorge colorés au milieu des visiteurs venus admirer les toiles impressionnistes.
«Cette vidéo, tournée en fraude, porte une grave atteinte aux droits du musée d'Orsay mais également aux droits de tiers, dont le musée ne saurait être tenu pour responsable», estime une porte-parole du musée d'Orsay.
Le président du musée Guy Cogeval compte écrire au PDG de la marque de lingerie pour lui demander de supprimer du site officiel de la marque de lingerie le lien vers cette vidéo et de procéder au retrait de celle-ci des supports sur lesquels la marque l'a initialement publiée.
Le musée d'Orsay se réserve le droit d'engager d'éventuelles poursuites judiciaires sur ce dossier. Le tournage a été réalisé «en violation» de nombreuses dispositions du règlement de visite en vigueur au musée d'Orsay, a-t-elle fait valoir. Il est ainsi interdit de filmer et de photographier dans l'ensemble du musée d'Orsay sauf autorisation expresse préalable du président. Or, aucune demande d'autorisation de tournage n'a été présentée, souligne le musée.

Caméra cachée

Les images ont été tournées le 15 décembre en caméra cachée. Les jeunes femmes en cause, interpellées par les équipes d'intervention, ont assuré qu'elles fêtaient un enterrement de vie de jeune fille.
Le musée estime que le fait de ne pas préciser que la vidéo a été tournée en l'absence de toute autorisation préalable du musée «met en cause son image et sa réputation». La vidéo a suscité des commentaires «où le musée se voit reprocher de vendre son image pour engranger des recettes», déclare la porte-parole.
«Le public imagine mal que de telles images aient pu être tournées sans le consentement préalable du musée ni le versement par votre société d'une contrepartie financière. Or ce n'est pas du tout le cas», souligne-t-elle.
Selon un scénario similaire, le trio de jeunes filles en lingerie Etam a déjà rendu visite à la Tour Eiffel et à un aéroport, afin de susciter la curiosité des consommatrices envers la prochaine collection de la marque.

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