Il est (en théorie) désormais possible d'échapper au démarchage téléphonique. Depuis le 1er décembre, la liste Pacitel permet aux particuliers de demander à ne pas être démarchés par téléphone, sur leur ligne fixe ou mobile, hors prospection à but politique, caritatif ou de sondages. Une nouvelle «liste rouge» où les particuliers peuvent figurer après une simple inscription sur le site pacitel.fr.
Depuis l'ouverture aux inscriptions en septembre, déjà 600 000 particuliers ont franchi le pas. Ils ne seront ainsi plus appelés par les entreprises adhérentes des fédérations partenaires ni par les sous-traitants qui gèrent leurs centres d'appels. Pour l'heure, cinq fédérations professionnelles y ont adhéré: l'Association française de la relation client (AFRC), la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la Fédération française des télécoms (FFT), la Fédération de la vente directe (FVD) ainsi que le Syndicat national de la communication directe (SNCD). Elles représentent 80% du marché, mais il reste des commerçants locaux à convaincre. Pour ce faire, Pacitel a monté plusieurs offres tarifaires, «du nettoyage du petit fichier pour le commerçant du quartier, pour 50 euros, au service abonnement pour des campagnes locales, pour 700 euros», résume Natalie Jouen-Arzur, présidente de l'association Pacitel. `
Par ailleurs, le projet de loi qui encadre la liste Pacitel a été adopté à l'Assemblée nationale début octobre, mais doit encore passer au Sénat le 20 décembre. Tant qu'il n'a pas été adopté, il n'est pas obligatoire, y compris pour les entreprises signataires.