Revigorant. Les résultats semestriels de l'Observatoire français de l'e-pub SRI-Capgemini, dévoilés le 7 juillet par le Syndicat des régies Internet et l'Union des entreprises de conseil et d'achat médias (Udecam), ont confirmé la reprise du secteur et l'intérêt des annonceurs pour des formats publicitaires innovants. «Ces prévisions contrastent avec le reste du marché, dont les prévisions de croissance pour 2011 ont été révisées à 2%», précise Sébastien Danet, président de l'Udecam. Le secteur enregistre en effet un chiffre d'affaires en croissance de 12% au premier semestre 2011 par rapport à la même période de 2010, à 1,275 milliard d'euros.
Certes, cette hausse s'observe sur les segments habituellement les plus investis par les annonceurs. Le «search» (liens sponsorisés) reste le premier canal, avec 490 millions d'euros de chiffre d'affaires (+14%), suivi par le «display» (bannières, vidéos), à 303 millions (+17%), puis l'affiliation (107 millions, +18%), les comparateurs (63 millions, +10%) et l'e-mailing (54 millions, +3%).
Prometteur potentiel du mobile
La vidéo en ligne séduit particulièrement les annonceurs. Les investissements dans les campagnes «in stream» (spots en début de vidéo) ont bondi de 86% au premier semestre. Avec notamment «les annonceurs de la grande consommation, l'automobile et la banque assurance», précise Jérôme Bourgeais, directeur associé chez Capgemini Consulting.
Très remarqué aussi, l'attrait du mobile, qui ne représente certes que 18 millions d'euros d'investissements, mais qui est en hausse de 38%. Et le potentiel est prometteur: la France comptabilise d'ores et déjà plus de 16 millions de mobinautes. Or, fait nouveau, ce marché compte 30% d'annonceurs traditionnels qui consacrent 20% à 30% de leur budget mobile à la communication, et non plus à la seule création d'applications mobiles.
