étude
La dernière livraison de l'étude d'image «Best Cars» de L'Automobile magazine confirme le fossé qui sépare encore les marques françaises de leurs homologues allemandes sur la plupart des critères.

En matière d'«émotion», Citroën surpasse de loin ses concurrents français, si l'on en croit le baromètre «Best Cars 2011» de L'Automobile magazine, du groupe Motor Presse (voir méthodologie). Cette étude interroge chaque année les lecteurs des magazines du groupe sur treize critères répartis en trois grandes catégories: produit (qualité de finition, fiabilité, sécurité, technologie et voitures peu polluantes), service (bon service, bon rapport qualité/prix et cote à la revente) et émotion (ligne agréable, succès sportifs, sportivité des modèles, bonne publicité et j'aime la marque).

 

Si Citroën mène la danse dans la catégorie émotion, la marque le doit notamment à la qualité de sa publicité qui est jugée «bonne» par 36% des sondés, contre 31% pour Renault et 21% pour Peugeot. La marque aux chevrons se distingue également pour son design (30%) et surtout ses succès sportifs (69%), grâce aux performances de Sébastien Loeb, champion du monde des rallyes et ambassadeur de la marque.

 

Renault est de son côté leader parmi les constructeurs hexagonaux pour la sécurité de ses véhicules (18%) et la qualité de son service (43%). De manière générale, la marque s'impose dans les catégories produit et service. Quant à Peugeot, elle doit généralement se contenter de la troisième place pour la plupart des critères pris en compte.


Audi et BMW ont la cote

 

Mais si l'on compare les constructeurs français à leurs homologues allemands, à commencer par Audi, BMW et Mercedes, la donne change du tout au tout. Les marques d'outre-Rhin dominent en effet leurs concurrentes françaises dans les catégories produit et émotion. Seule Citroën les surpasse pour les critères «succès sportifs» et «bonne publicité».

 

Seule ombre au tableau des allemandes: le critère «bon service» beaucoup moins bien noté du fait, il est vrai, de la moindre implantation du réseau de ces constructeurs en France. De même, leur faible performance en matière de «rapport qualité/prix» s'explique par le coût très élevé de leurs berlines. Mais le bon côté des choses est que toutes obtiennent de bons scores sur le critère «bonne cote à la revente».

 

Sans surprise, si les Allemandes ne brillent guère sur le plan écologique, elles se démarquent pour ce qui est des «bonnes finitions» (surtout Audi: plus de 70%), de leur «grande fiabilité», de leur «haut standard de sécurité» et de leur «technologie de pointe».

 

Enfin, Audi et BMW sont également mieux notées que les françaises sur le critère «j'aime la marque». Il est vrai que les détenteurs de ces marques et notamment d'Audi sont sureprésentés parmi les lecteurs des magazines du groupe Motor Presse.

 

Au final, si les marques françaises sont mieux placées que les allemandes pour la qualité de leurs créations publicitaires, les secondes restent globalement mieux perçues. «La publicité ne suffit pas si la qualité des produits et des services et si la réputation de la marque ne suivent pas», rappelle, s'il en était besoin, Jérôme Patte, responsable marketing publicitaire chez Motor Presse. 

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