Coup de projecteur sur l'un des acteurs de la publicité, la musique, qui arrive trop souvent en fin de «brief». Chaque semaine, une agence de marketing musical ou de publicité vient défendre un nouvel univers artistique en expliquant comment l'associer à une marque. Cette semaine, Thierry Albert pour l'agence Mother présente Wu Lyf.
«Il y a encore des jeunes gens qui brûlent en 2011. Et comme d'habitude, ils viennent du Nord de l'Angleterre. Manchester pour être précis. Une ville où, comme le dit mon ami écrivain Christophe Paviot, "le ciel n'aime pas le bleu". Et c'est tant mieux.
Les Wu Lyf ne sont pas encore signés (la sortie de leur album est annoncée pour le 13 juin) mais déjà ils tournent dans les caves du monde entier. Wu pour World unite, Lyf pour Lucifer Youth Foundation. Ces types ont tout compris. Musique possédée (Spitting blood), messages vénéneux ("I don't feel at home in this place, like your hearts drunk on kerosene and all you need is a spark"), clips cousus main par un dingue (Heavy pop) et, pour lieu de culte, l'un des sites les plus beaux qu'on ait vu depuis longtemps.
Ils jouent le genre d'hymnes qui donnent envie de tout foutre en l'air en hurlant son allégeance à Lucifer, ou plus simplement de relire Bukowski.
Et ca, venant de quatre kids de Manchester, c'est énorme.
Wu Lyf are fucking brilliant.»
Thierry Albert, directeur de création chez Mother London.
Les clips :
