Les députés ont décidé, mercredi 19 janvier en commission des Affaires culturelles, d'exclure le patrimoine culturel d'une application trop littérale de la loi Evin, qui interdit toute propagande, directe ou indirecte, en faveur du tabac. Ils ont voté à la quasi-unanimité une proposition de loi de Didier Mathus et du groupe socialiste, radical et citoyen (GSRC) visant à «adopter une approche plus souple» de l'application de la loi Evin «afin de concilier les exigences de la loi votée le 10 janvier 1991 avec la protection de la culture». Les députés ont rappelé plusieurs exemples de cette application caricaturale comme le timbre, édité par la Poste en 1996, reproduisant le célèbre portrait d'André Malraux par la photographe Gisèle Freund, à qui l'on avait ôté la cigarette des lèvres. Ou, en 2009, l'affiche d'une exposition consacrée à Jacques Tati sur laquelle le cinéaste avait perdu sa célèbre pipe au profit d'un moulinet à vent…