La chronique vertueuse

On attendait, cette semaine, la présentation par Chantal Jouanno de l'étude Ademe-ARPP sur le thème «publicité et environnement». Reportée sine die pour cause de remaniement ministériel, elle doit, sans surprise, annoncer un net recul de l'utilisation de l'argument vert par les annonceurs et une diminution sensible du «greenwashing».

En attendant, ce sont les prix Pinocchio qui ont fait parler d'eux. Créés par l'ONG Les Amis de la terre pour dénoncer les discours «faussement développement durable» des entreprises, ils ont bénéficié pour leur troisième édition d'une bonne couverture médiatique, comme le note Gildas Bonnel, fondateur de l'agence Sidièse, sur le blog d'Adwiser.

Dans la catégorie «greenwashing», ce sont encore de grandes entreprises qui sont épinglées, notamment le Crédit agricole, Renault et la SNCF. La palme revient à la «banque verte» pour une publicité avec Sean Connery qui a déjà soulevé les critiques (cf. Chronique vertueuse de Stratégies n°1569).

En faisant appel à l'agence Asap, la banque s'est offert l'image d'un acteur vert et responsable alors qu'elle investit dans des usines particulièrement polluantes en Afrique et en Amérique du Sud. Déjà nominé l'an dernier, le Crédit agricole avait, dans la foulée, revendu des actions de l'entreprise Dongfeng, fournisseur des militaires birmans, comme le rappelle lemonde.fr. Comme quoi, ces «antirécompenses» ont un impact qui dépasse l'image et la réputation…

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