communication

À priori, luxe et développement durable ont tout pour s'entendre. Les produits haut de gamme se transmettent de génération en génération et sont fabriqués par des artisans détenteurs d'un grand savoir-faire. Onéreux et réservés à quelques privilégiés, ils ne vont pas piller sans compter les ressources naturelles...

L'adéquation n'a rien d'évident à l'heure où les grandes marques du secteur multiplient les ouvertures aux quatre coins de la planète. Peu d'entre elles – hormis les briquets ST Dupont – étaient d'ailleurs présentes au salon 1618 du Palais de Tokyo, consacré du 6 au 10 mai au «luxe durable». Chez Louis Vuitton, où l'on se plaît à mettre en avant le savoir-faire français, combien de sacs sont fabriqués dans les ateliers d'Asnières pour des amoureux du beau et du rare? Lunettes, pulls, chaussures «made in Italy» ou ailleurs, flirtent avec la «grande consommation», valorisant socialement ceux qui les portent, Japonais, Russes ou Chinois.

Rejet de toute contrainte

Certes, les marques commencent à prendre des engagements éthiques. Mais, soucieuses avant tout de faire rêver, elles n'en font pas un sujet de communication. Elles préfèrent mettre en avant le génie artistique d'un créateur capricieux ne supportant pas les contraintes, fussent-elles liées à des enjeux de protection de l'environnement. Le consommateur averti, en quête de «sens», pourra néanmoins choisir une marque refusant les bracelets en crocodile ou utilisant, comme JEL, un or éthique extrait dans le respect de la dignité humaine.

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