La chronique vertueuse

Les annonceurs les plus actifs en matière de développement durable ont bien souvent des activités particulièrement polluantes ou gourmandes en ressources naturelles non renouvelables. BP en est un bel exemple. La compagnie pétrolière, à l'origine, le 20 avril, de la marée noire au large de la Louisiane (États-Unis), l'une des pires de l'histoire, se montre depuis plusieurs années particulièrement sensible aux conséquences de son activité sur l'environnement. Tout au moins en communication.

Début 2000, après avoir reconnu plusieurs bévues, notamment le stockage en Alaska de déchets toxiques et la prospection dans des zones sensibles de l'Antarctique, l'ex-British Petroleum a choisi d'investir dans l'énergie solaire en se dotant d'un nouveau logo, une rosace jaune et verte en hommage à Hélios, destiné à exprimer «l'engagement pris en faveur de l'environnement et de l'énergie solaire». La signification même des initiales du groupe a été changée en Beyond Petroleum («Au-delà du pétrole»).

Frais de nettoyage

Un bon élève de la RSE et du développement durable, donc, dont on peut se demander s'il n'aurait pas dû concentrer ses efforts à devenir une meilleure compagnie pétrolière, soucieuse avant tout de sécurité pour minimiser les risques d'accident.

Quoi qu'il en soit, l'entreprise responsable ne se défausse pas. Elle a même déclaré assumer «toute la responsabilité de la marée noire» en confirmant qu'elle paiera tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage. Ce qui change de l'attitude d'un dénommé Total à l'époque de l'Erika

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