Ces derniers jours, l'affaire Kit Kat a fait bondir écologistes et spécialistes des médias sociaux, très critiques envers l'attitude de cette marque phare de Nestlé. En janvier, tout allait pourtant bien: Kit Kat annonçait fièrement que son chocolat et son sucre seraient dorénavant issus du commerce équitable (label Fairtrade). Mais c'est sur un autre volet, l'huile de palme, qu'elle a été attaquée fin mars par un film viral choc de Greenpeace: l'ingrédient contribue à la déforestation massive de l'Indonésie.
Leçon de marketing numérique
L'ONG, qui s'appuie avec succès sur la force virale du Net, est devenue la bête noire des entreprises de l'agroalimentaire. Nestlé, mais aussi Kraft et Unilever ont fini par céder à la pression sur ce même sujet, changeant de fournisseur. Kit Kat a fini par bouger, mais trop tard.
Dans la foulée, la marque a reçu une belle leçon de marketing numérique. Nestlé a en effet accumulé les faux-pas pour contrer l'attaque de Greenpeace: tentative de retrait du film sur You Tube, menaces auprès des 90000 fans de sa page Facebook d'effacer les commentaires négatifs affluant en masse pour soutenir l'ONG, etc.
Le groupe va-t-il maintenant subir les foudres des nutritionnistes? En annonçant cette semaine qu'il retirait l'huile de palme de ses produits en marque propre, Casino a expliqué qu'elle pouvait également présenter des risques pour la santé des consommateurs. À suivre.