Les voix sont de plus en plus nombreuses à s'élever en faveur d'une déconnexion des adolescents de leurs écrans, sources de détresse psychique. Et c'est une bonne nouvelle.
« Faut se lancer des projets, faut arrêter d’être devant des écrans, de scroller et de vivre à travers les autres. Sortez » : tels sont les mots d’Inoxtag, au sommet de l’Everest, à ses millions de fans sur YouTube, Tiktok ou Instagram. Ces mots n’ont pas échappé à Camille Fourcade et à Killian Jaffrelot, deux jeunes de 21 ans, qui ont lancé le «no scroll day» et proposent «24 heures sans scroller chaque samedi» qui réunit déjà plus de 10 000 jeunes.
Interviewés dans le dernier Zone Interdite (M6) intitulé «Écrans, sommeil, anxiété : nos ados en danger», les deux ex-accros du scrolling, qui ont créé leur propre webdoc, encouragent à découvrir les bienfaits de la vraie vie. Le pari est très loin d’être gagné : le documentaire de M6, signé Karelle Ternier, jette une lumière crue sur la réalité des réseaux sociaux qui, par leurs algorithmes, provoquent l’isolement psychique extrême de toute une génération. On y voit une ado de seize ans qui ne sort plus de sa chambre pour se contenter des seules interactions de son smartphone.
L’urgence est patente : «40 % des ados qui scrollent plus de cinq heures par jour présentent des signes de dépression», alerte le doc. Et le nombre d’adolescents en détresse psychique a crû de 50 % en trois ans. Que faire ? Meta a annoncé la création de «comptes adolescents» qui seront privés par défaut. Mais combien donnent-ils leur âge réel ?
