PLATEFORMES

Dans une vidéo publiée en ligne, le patron de Meta a totalement viré sa cuti et annonce de grands changements pour ses plateformes : moins de modération, plus de politique, il fustige le mandat Biden qui a muselé les réseaux sociaux ainsi que les lois européennes qui ont « institutionnalisé la censure », et suit totalement la voie d’Elon Musk.

Dans une vidéo en ligne publiée mardi 7 janvier, Mark Zuckerberg, habillé d’un pull noir, chaîne pendante, bien visible, et grosse montre au bras gauche, a annoncé un grand virage pour ses plateformes : Facebook, Instagram et Threads. À 15 jours de l’intronisation du président élu Donald Trump, ses plateformes vont désormais « renouer avec la liberté d’expression ». Concédant avoir construit des systèmes « trop complexes » pour modérer les contenus, il estime que leurs erreurs « ont trop de conséquences » et « créent trop de censure ». Le patron de Meta veut simplifier les règles. Il va donc supprimer les équipes de « fact checkers », et copier l’idée de X, en instaurant aux États-Unis, les notes de la communauté, qui permettent à tout le monde d’apporter du contexte ou de la contradiction à un post. Il annonce assouplir les règles de modération, dénonçant les « biais de ses équipes », sur les sujets liés au genre ou à l’immigration et davantage mettre en avant les contenus sur ces sujets, car les utilisateurs souhaitent davantage en voir. « Ce qui était au départ un geste d’inclusivité a été de plus en plus utilisé pour faire taire les opinions et exclure les personnes avec des idées différentes, et c’est allé trop loin », ajoute-t-il.

Les filtres se concentreront sur les contenus « illégaux » ou les violations sévères des règles. En outre les équipes de modération ne seront plus en Californie, mais au Texas. Enfin, dénonçant la censure en Chine, dans les pays latins ou en Europe « dont les lois ont institutionnalisé la censure, empêchant de faire quoi que ce soit d’innovant », il a annoncé vouloir travailler avec le gouvernement pour contrecarrer cette « tendance mondiale ». Sachant qu’Elon Musk a quasi intégré le gouvernement Trump, et bénéficie largement des marchés publics, Mark Zuckerberg sent ses plateformes en danger, et n’a d’autres choix que de faire exactement comme le patron de Tesla. Ce dernier s'est empressé de commenter: «C'est cool». 

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