RÉSEAUX SOCIAUX

Le juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, engagé dans une bataille féroce contre Elon Musk et sa plateforme X (ex-Twitter), a refusé le 27 septembre de débloquer le réseau social et conditionne sa réactivation dans le pays au paiement d'1,6 million d'euros d'amende.

« Pour que X Brésil redevienne actif immédiatement » au Brésil, la société d'Elon Musk doit s'acquitter d'une amende de « dix millions de réais » (1,6 million d'euros), a déclaré Alexandre de Moraes dans une décision de justice. Le magistrat a expliqué que le réseau social était sanctionné pour avoir ignoré pendant deux jours un ordre de désactiver un serveur qui lui avait permis de contourner temporairement son blocage le 18 septembre. X avait argué d'une conséquence « involontaire et temporaire » d'un changement technique.

Le juge a également conditionné la rétablissement de X, fermé au Brésil depuis le 31 août, au paiement d'une amende de 300 000 réais (49 000 euros) par sa représentante légale récemment nommée dans le pays, Rachel de Oliveira Villa Nova. Cette amende résulte d'une sanction infligée au mois d'août à X, avant que Rachel de Oliveira Villa Nova ne soit nommée. Le réseau social est suspendu au Brésil, où il comptait 22 millions d'utilisateurs, pour avoir refusé de supprimer plusieurs comptes accusés de diffuser des fausses nouvelles mais aussi de nommer, jusqu'il y a peu, un représentant légal.

Jeudi 26 septembre, une source ayant connaissance du dossier a affirmé que l'entreprise d'Elon Musk considérait s'être mise en règle et réclamait son retour. X s'est engagé à « protéger la liberté d'expression dans les limites de la loi » et à respecter « la souveraineté des pays » où il opère, dans un message publié le même jour sur son compte dédié aux relations avec les gouvernements. « Nous pensons que l'accès de la population brésilienne à X est essentiel pour une démocratie dynamique et nous continuerons à défendre la liberté d'expression dans le cadre d'une procédure légale », a-t-il ajouté dans une publication en anglais et en portugais.

Alexandre de Moraes et Elon Musk se livrent une bataille féroce depuis des mois autour de leur conception de la liberté d'expression. Le magistrat pense que le réseau social permet la diffusion d'informations qui nuisent à la démocratie, tandis que pour le milliardaire américain Elon Musk, soutien de Donald Trump, le juge brésilien est un « dictateur maléfique ».

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