Vous avez réussi à déconnecter cet été ? Bravo. Pour la rentrée, Stratégies vous a fait un récap de tout ce qu’il ne fallait pas rater question tech, quand vous étiez les pieds dans le sable ou à écouter les cigales.

- Outbrain rachète Teads

La plateforme de publicité Teads, propriété d’Altice, a été vendue à la société israélienne de publicité native, Outbrain, pour un milliard de dollars. Le but est d’associer les deux technologies pour créer un géant de la pub en ligne, dont le chiffre d’affaires pourrait dépasser 1,7 milliard de dollars. Créée en 2010, Teads avait déjà été rachetée par Altice en 2017 pour 285 millions d’euros. Elle s’est fait connaître pour son format InRead qui permet d’insérer des vidéos publicitaires dans un article. Les deux co-CEO de Teads Bertrand Quesada et Jeremy Arditi, deviendront co-CEO de la nouvelle structure.

- Microsoft et Criteo s’associent sur le retail media

Le géant Microsoft et le spécialiste de la publicité en ligne Criteo ont annoncé une nouvelle alliance sur le retail media. Les deux entreprises étaient déjà partenaires sur la publicité native, ainsi que via l’intégration de Dynamics 365 Customer Insights de Microsoft, qui permettait aux marques utilisant la customer data platform de Microsoft d’activer leurs segments d’audience directement avec Criteo. Ce nouveau partenariat permettra aux 500 000 clients annonceurs de Microsoft Advertising de pouvoir acheter des inventaires sur le réseau des 225 retailers de Criteo. En parallèle, Microsoft Advertising privilégiera la technologie de monétisation des inventaires de Criteo à ses clients « retail ».

- Google décide de ne pas trancher sur les cookies tiers

Google a annoncé une nouvelle stratégie concernant le retrait des cookies tiers de son navigateur Chrome : laisser le choix aux utilisateurs. La Privacy Sandbox qui comportait la fin des third party cookies ne sera plus imposée, mais activée ou non par les internautes. Un renversement de situation énorme pour Google qui martèle depuis janvier 2020 que les cookies seront supprimés. Sur le fond, si l’ad tech se réjouit de cette décision, elle assure que cela ne change rien, à l’avenir, pour la publicité en ligne, mais que Google ne fait qu’assumer une dépréciation des cookies tiers plus lente.

- X attaque les annonceurs

La PDG du réseau social d’Elon Musk, Linda Yaccarino, a annoncé attaquer en justice un groupe d’annonceurs pour avoir coupé leurs budgets publicitaires de la plateforme. La PDG dénonce un « boycott systématique illégal ». Ses dires sont soutenus, selon elle, par un rapport de la Chambre des représentants qui affirme que des agences et annonceurs ont voulu démonétiser des plateformes de contenus (podcasts, médias etc.) que l’Alliance mondiale pour une publicité responsable n’approuvait pas. Elon Musk a ajouté sur sa plateforme : « Nous avons essayé de rester gentils pendant deux ans mais tout ce que nous avons eu en échange, ce sont des belles paroles. Maintenant, c’est la guerre. »

- Peur autour de la bulle d’IA générative

La publication des résultats de Google, de Microsoft et surtout d’OpenAI a réveillé les craintes d’une bulle financière autour de l’IA générative. En cause : les coûts inexorables en matière d’infrastructures et d’énergie, liés aux calculateurs (les GPU), notamment, qui dépassent largement les revenus. OpenAI devrait perdre 5 milliards de dollars, selon des analyses publiées par The Information, fin juillet, avec des coûts de 7 milliards pour un chiffre d’affaires de 2 milliards. La société, valorisée 80 milliards de dollars, serait contrainte d’effectuer une nouvelle levée dans les douze prochains mois. Même humeur pour Anthropic, qui a prévu de brûler 2,7 milliards de dollars. Beaucoup estiment que cet étalage de dépenses est inéluctable et un pari pour l’avenir. Autre inquiétude : le bilan carbone de ces infrastructures. Microsoft et Google ont publié un bilan catastrophique malgré tous leurs efforts : +30 % de carbone vs 2020 pour le premier, et +48 % vs 2019 pour Google. Une déroute écologique qui a contraint les entreprises à remettre en question leurs objectifs de réduction pour 2030.

- Google reconnu coupable de monopole

Le géant américain du numérique Google a été reconnu coupable par un juge de Washington de pratiques anticoncurrentielles concernant son moteur de recherche. Principale raison : les contrats l’imposant comme logiciel par défaut sur des appareils. Le groupe de Mountain View (Californie) est accusé d’avoir versé jusque 26 milliards de dollars uniquement l’année dernière, pour s’assurer que son moteur de recherche était présent par défaut sur des smartphones et navigateurs internet. L’essentiel de cette somme étant versée à Apple. Les documents du verdict indiquent notamment qu'« après avoir étudié attentivement les témoignages et les preuves, la cour est arrivée à cette conclusion : Google est un monopole et il a agi de manière à maintenir ce monopole ». Une nouvelle audience sera nécessaire afin de déterminer le montant de l’amende infligée à l’entreprise. La firme a annoncé faire appel de cette décision.

En bref

Le propriétaire de X, Elon Musk, a annoncé samedi 17 août que les bureaux brésiliens du réseau social allaient fermer en raison d’un bras de fer entre le milliardaire et un juge de la Cour suprême brésilienne.

Meta a rassuré sur l’utilisation de l’IA générative pour la désinformation, estimant que cette technologie n’apportait aux désinformateurs qu’un « gain marginal de productivité » à ce jour.

L’Autorité britannique de la concurrence, la CMA, a ouvert une enquête préliminaire sur le partenariat entre le géant internet Amazon et la société américaine d’IA générative Anthropic.

TikTok a lancé les conversations de groupe au sein des messages privés, une fonctionnalité très attendue des utilisateurs.

Aux États-Unis, Amazon s’est associé à Tiktok pour que les utilisateurs puissent terminer leurs achats directement dans l’application, sans aller sur la marketplace. Une simplification du parcours d’achat qui traduit la tendance du social commerce.

Le ministère de l’Intérieur a publié son premier rapport sur la cybercriminalité. Il dresse un constat inquiétant de la menace en France, soulignant une professionnalisation croissante des auteurs et leurs liens étroits avec les systèmes de blanchiment d’argent.

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