Le Premier ministre chinois Li Qiang a appelé jeudi 4 juillet à une coopération internationale et à une plus grande ouverture d'esprit en matière d'intelligence artificielle, sur fond de rivalité Pékin-Washington croissante dans ce secteur stratégique.
La Chine prend position sur l'intelligence artificielle. Li Qiang, premier ministre chinois, demande une coopération internationale sur le sujet. Les entreprises chinoises tentent de rattraper leur retard sur leurs homologues américaines, notamment dans l'IA générative, un domaine où ce sont les inventeurs du géant asiatique qui ont déposé l'immense majorité des brevets internationaux, avait annoncé mercredi 3 juillet l'ONU.
L'IA ouvre la voie à de nombreuses applications, de la reconnaissante vocale à la gestion des données, en passant aussi toutefois par les hypertrucages vidéo (« deepfake »), l'espionnage ou les applications militaires. Ce sont notamment ces deux dernières utilisations qui ont poussé les Etats-Unis à limiter les exportations vers la Chine de certaines puces électroniques les plus performantes, notamment celles utilisées pour le développement de l'IA.
C'est dans ce contexte que le Premier ministre chinois Li Qiang a exhorté jeudi 4 juillet les pays à adopter des « mentalités plus ouvertes » et à promouvoir la coopération internationale en matière d'intelligence artificielle. « Chaque pays possède ses propres avantages en matière de technologie, de données et de marché de l'IA. Nous devrions donc nous engager dans une coopération mutuelle et unir nos forces », a-t-il déclaré à Shanghai à l'ouverture de la Conférence mondiale sur l'intelligence artificielle (WAIC).
Concertation internationale
Les entreprises chinoises du secteur des hautes technologies devraient dévoiler de nombreux nouveaux produits utilisant l'intelligence artificielle durant ce salon international qui s'étale sur plusieurs jours. Dans son discours, le Premier ministre chinois a par ailleurs exhorté les pays à promouvoir « la circulation transfrontalière des données, le libre-échange des équipements et la connectivité des infrastructures ». Il a averti que les risques liés au développement rapide des technologies liées à l'IA nécessiteraient également une concertation au niveau international. « Aucun pays ne peut faire exception », a déclaré Li Qiang, qui a appelé à la création d'une réglementation mondiale sur l'intelligence artificielle, notamment en matière de normes techniques.