Depuis novembre 2022, l’outil d’OpenAI a donné lieu à plus de 35 000 retombées dans les médias français, selon les chiffres d'Onclusive France, compilés pour Stratégies.
C’était il y a bientôt un an. Un an que les médias, français mais pas seulement, publiaient avec un brin de malice leur premier article sur la thématique : « Nous avons demandé à ChatGPT d’expliquer ce qu’est ChatGPT ». L’agent conversationnel d'OpenAI est rapidement devenu le symbole de l’émergence de l’intelligence artificielle générative, cette notion un peu vague dont tout le monde aimait s’inquiéter.
Depuis son lancement le 30 novembre 2022, ChatGPT a fait couler beaucoup d’encre dans les médias. En France, selon les chiffres de l’institut Onclusive France, compilés pour Stratégies, le moteur d’OpenAI a généré 35 128 retombées dans les médias français. Parmi celles-ci, plus de 11 300 citent directement ChatGPT dans le titre. L'outil dépasse de loin son concurrent Bard (7 500 articles), né plus récemment, mais aussi Midjourney (5 800), IBM Watson (500) ou encore Microsoft Azure AI (200).
L’engouement pour ChatGPT ne faiblit pas au fil des mois, porté par des actualités fortes concernant son évolution propre ou son utilisation par des entreprises ou des individus. En un an, l’outil a fait les gros titres avec une moyenne mensuelle de 3 512 articles, toujours selon Onclusive.
Plusieurs temps forts
Parmi les articles et sujets audiovisuels parlant de l'agent conversationnel d’OpenAI, des thématiques variées se dégagent. D'abord un traitement médiatique sous un angle professionnel et corporate, avec les investissements de Microsoft dans OpenAI, les changements de la plateforme et l'offensive de concurrents comme l’arrivée de Bard. Régulièrement au cours de ces douze derniers mois, des personnalités du monde politique ou technologique se sont inquiétées de l’usage des données et de ce type d'outils. L’interdiction de ChatGPT en Italie en avril, par l'équivalent de la Cnil, a sonné un premier cri d’alarme en Europe malgré sa réautorisation un mois plus tard. Les questions de législation européenne et notamment le respect de la norme RGPD ont représenté les principales préoccupations dont se sont fait l'écho les médias français.
Dans leur couverture, les médias ont aussi traité ChatGPT sous un angle plus ludique, avec un certain nombre de «journalistes [qui] s’amusent à "tester" pour leur audience jusqu’où ils parviennent à pousser la plateforme», relève Onclusive.
Autre angle largement traité, les interrogations qui entourent les applications de ChatGPT dans divers métiers ou domaines (médecine, justice, marketing), qui ont fait les gros titres notamment dans la presse régionale et magazine. Quelques mois après l’arrivée de ChatGPT, les premières polémiques sont apparues autour de son usage dans les écoles et à l'université, sous l'angle de la triche possible, suivi de grandes mesures comme l’interdiction de l’utilisation du chatbot à Sciences Po en janvier 2023. La question du plagiat a par la suite pris davantage de place encore dans les médias, avec le sujet des éditeurs qui ont été noyés de manuscrits rédigés par ChatGPT et les plaintes d’auteurs comme Georges R.R Martin, à l’origine de Game of Thrones.
L’étude note enfin qu’au fur et à mesure des mois qui ont passé, l’opinion est devenue moins tranchée, avec des articles plus prudents. L'institut relève aussi que la question écologique est absente du débat autour de ChatGPT, les termes «écologie» et/ou «environnement» n’apparaissant que dans environ 10% des retombées, et ne faisant pas l’objet d’une attention poussée.
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