Meta ouvre en open source son modèle de langage Llama 2, concurrent d'OpenAI et Google, afin de se replacer dans la course à l'intelligence artificielle générative.
Meta a ouvert gratuitement mardi 18 juillet en open source (accès libre au code de programmation) son modèle de langage Llama 2 aux entreprises et aux chercheurs, une décision stratégique qui doit permettre au géant des réseaux sociaux de se replacer dans la course à l'intelligence artificielle générative. Llama 2, concurrent de GPT-4 - à l'œuvre dans ChatGPT et Bing, le moteur de recherche de Microsoft -, va être disponible notamment via les principales plateformes de cloud (informatique à distance), Azure (Microsoft) et AWS (Amazon).
« En rendant les modèles d'intelligence artificielle (IA) largement disponibles, ils peuvent bénéficier à tout le monde (...) et nous pensons que c'est plus sûr », a indiqué Meta dans un communiqué. Le lancement de ChatGPT en fin d'année dernière par OpenAI et son succès immédiat ont lancé une course effrénée à l'IA générative, capable de répondre à des questions en langage courant et de générer toutes sortes de textes. Microsoft - principal investisseur d'OpenAI - et Google dominent ce secteur, mais la plupart des géants technologiques sont aussi engagés massivement dans la dernière génération d'IA, malgré les controverses autour des erreurs et des dangers potentiels.
Marché prometteur
La maison mère de Facebook et Instagram a procédé à cette annonce stratégique lors d'un événement marketing de Microsoft, son « principal partenaire pour Llama 2 ». La firme de Windows prend ainsi position aussi du côté de l'IA open source, dont le fonctionnement est réputé moins opaque que celui des autres IA. Le groupe américain a en outre révélé que Copilot, son nouvel outil phare pour sa suite de bureautique Microsoft 365, qui met l'IA à l'honneur, allait coûter 30 dollars par mois et par utilisateur.
Copilot, assistant virtuel, transcrit les réunions, propose des résumés et a accès aux courriels, à l'agenda, aux contacts et aux documents afin de rédiger des textes et effectuer des tâches sur demande. « Nous pensons que d'ici trois ans, plus de 50% de la base d'utilisateurs de Microsoft se servira de l'IA dédiée aux entreprises qui va changer la donne pour le groupe », a notamment réagi Dan Ives, analyste de Wedbush. Le marché de l'IA dans le cloud, selon ce dernier, pourrait faire augmenter les recettes annuelles de l'informatique dématérialisée de 20 % d'ici à 2025.