Afin de faire l’état des lieux de la santé des réseaux fibre déployés en France, l’Arcep, le régulateur des télécoms, a publié le 6 juillet son premier Observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique.
Utilisateurs débranchés, déconnexions temporaires, difficultés de raccordements… Le régulateur des télécoms (Arcep) a publié jeudi 6 juillet son premier « observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique », alors que son déploiement est régulièrement décrié par des usagers ou des élus locaux.
Pour relater l’état de santé des réseaux fibre déployés en France, le régulateur a lancé deux types d’indicateurs trimestriels à partir des données collectées auprès des opérateurs d’infrastructure et des opérateurs commerciaux : le taux d’échec au raccordement, c’est-à-dire quand l’opérateur ne parvient pas à connecter le client, et le nombre de pannes survenues sur ces réseaux sur le mois écoulé.
En terme d’échecs au raccordement, le Calvados, la Haute-Savoie, et quelques réseaux en Moselle et dans le Bas-Rhin affichent des taux d’échec supérieurs à 11 %, selon l’observatoire. Concernant les pannes, elles se situent surtout en Essonne, Seine-et-Marne, Haute-Savoie, Calvados, Seine-Maritime ou encore dans les Bouches-du-Rhône. Sur les plus de 34 millions de Français éligibles au réseau, 18,1 millions disposaient d’un abonnement en fibre optique activé fin décembre 2022, selon l’Arcep.
Généraliser d’ici à 2025
Mais le déploiement s’est fait parfois au détriment de la qualité, entre câbles installés de façon anarchique ou encore clients débranchés, au point que le Sénat ait adopté début mai une proposition de loi pour garantir la qualité des raccordements à la fibre optique et renforcer les droits des utilisateurs en cas d’interruption prolongée de l’accès à internet.
« Afin de résoudre les difficultés observées, l’Arcep a mis en place dès 2019 des travaux de concert avec les opérateurs qui ont conduit à la prise d’engagements de la part de l’ensemble de la filière en septembre 2022 », comme la mise en place de nouveaux outils de contrôle de la qualité des interventions ou le renforcement de la formation des intervenants sur les réseaux, a rappelé l’autorité jeudi 6 juillet.
Le gouvernement affiche l’objectif d’une « généralisation » d’ici à 2025, alors que le réseau historique en cuivre de l’opérateur Orange, seule source d’accès au réseau téléphonique pour plusieurs millions de Français, doit être fermé à l’horizon 2030.