Elon Musk était l’invité star de VivaTech, le 16 juin. Stratégies y était. Compte rendu.
Une certaine fébrilité. Voilà l’atmosphère qui régnait devant le Dôme de Paris, à la Porte de Versailles, à Paris, à moins d’une heure de l’intervention d’Elon Musk. Vérifier la liste des personnes accréditées, gérer les files public et médias en parallèle, faire avancer les groupes, alterner les passages, ne pas se laisser dépasser par les non-inscrits… Les équipes d’organisation, reconnaissables pour certains à leurs T-shirts roses ou bleus, ont du pain sur la planche. Une fois passé une première barrière, de nouveau l’attente. Un journaliste de la presse américaine s’impatiente, un autre se demande : « Est-ce qu’il y aura la clim à l’intérieur ? ».
A l’intérieur, justement, les aficionados de la tech sont venus nombreux écouter le patron de Twitter, même si on observe encore quelques places vides. Très attendu (perspectives du réseau social, usine Tesla en France appelée de ses vœux par Emmanuel Macron, controverses liées au virage de Twitter et à l’IA… les sujets ne manquent pas), le milliardaire controversé fait son entrée plus de vingt minutes après l’heure prévue, en compagnie de Maurice Lévy (Publicis), son intervieweur de l’heure à venir, en compagnie, en deuxième partie d’entretien, de Chrystel Heydemann (Orange), Antoine Arnault (LVMH) et Asmita Dubey (L’Oréal).
Mauvaise pub
Outre un retour sur ses différentes entreprises, SpaceX (« on a besoin de choses qui nous inspirent »), Paypal et Tesla, lancé, rappelle Elon Musk, alors que le marché des véhicules électriques n’existait pas encore, la conversation roule inévitablement sur Twitter, une « force positive pour la civilisation » selon son nouveau propriétaire, qui l’a acheté « cher », plaisante-t-il à plusieurs reprises. Interrogé sur les marques et les publicités qui se détournent de Twitter, il a assuré se sentir « optimiste » à propos du futur et avoir eu des échos qu’elles allaient revenir. « Je comprends leurs préoccupations et on fait du bon travail pour y répondre », a-t-il notamment affirmé. Il a aussi assuré que le harcèlement n’allait pas dans le sens de ce que devait être Twitter.
Sans pour autant donner d’informations sur la façon dont la salle a perçu le discours, les mains sont nombreuses à se lever lorsque vient un temps – étonnant qu’il ait eu lieu – de questions réponses de la salle. Un moment animé, pour ne pas dire mouvementé… Tandis qu’on cherche à acheminer les micros, une entrepreneuse se faufile jusqu’à la scène et tend sa carte de visite au milliardaire, une autre personne crie pour réclamer un « hug », un enfant, enfin, n’osera pas poser sa question sur Neuralink, autre société d’Elon Musk. Une conférence qui marquera sans doute VivaTech.