Malgré ses 39,2 milliards d’euros de chiffres d’affaires, en hausse de 20,2 %, l’e-commerce français est touché par l’inflation alimentaire. Les Produit Grand Public ne progressent plus, seuls les loisirs et le tourisme et les loisirs poursuivent leur croissance.
La Fédération E-commerce et Vente à Distance présentait jeudi 25 mai les résultats de son baromètre e-commerce pour le premier trimestre 2023. Avec un chiffre d’affaires total de 39,2 milliards d’euros, il grimpe de 20,2 % sur un an, pour un nombre total de 577 millions de transactions (contre 529 au premier trimestre 2022).
Mais cette croissance est contrastée. Les ventes de biens et produits sont relativement stables, en hausse de 1 %, par rapport à la même période l’année dernière. L’inflation ne plombe donc pas trop les résultats, même si elle les tempère. « Cette stagnation tient notamment aux arbitrages de consommation opérés par les consommateurs en faveur du secteur de l’alimentaire, secteur moins présent en e-commerce », commente ainsi la Fevad.
En revanche, c’est la vente de services, qui progresse de 36 % sur les trois premiers mois, tirés par le tourisme et les loisirs, qui grimpent de 52 %, et marquent ici leur 6e trimestre de hausse consécutif, toujours des suites de la crise sanitaire. Ce sont eux également qui tirent l’augmentation du panier moyen des transactions, qui atteint désormais les 68 euros, en hausse de 10,1 %.
Pour son baromètre ICE 100, constitué des 100 premiers sites e-commerce du web français, les Produits Grand Public sont en recul de 0,1 %, ce qui vient confirmer la tendance générale. « L’observation des sites leaders permet également de constater que les e-acheteurs diminuent davantage leurs commandes de produits hors Produits alimentaires. La baisse s’est accentuée au cours du 1er trimestre en parallèle de la hausse des prix de l’alimentaire », détaille la fédération.