Dans le sillage des autres géants de la tech, Apple a, le 4 mai, publié des résultats trimestriels meilleurs que ce qu'avaient prévu les analystes. Son bénéfice net, en légère baisse, s'établit à 24 milliards de dollars.
Entre plans sociaux massifs et produits de pointe, les géants des technologies ont rebondi pendant le premier trimestre 2023, avec des revenus et profits supérieurs aux attentes du marché, malgré le ralentissement économique mondial.
Apple, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi 4 mai, a substantiellement dépassé les prédictions des analystes avec près de 95 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour la période de janvier à mars, dont le groupe californien a dégagé 24 milliards de bénéfice net.
Les ventes de son produit phare, l'iPhone, en légère augmentation sur un an à 51,33 milliards de dollars ont aussi battu les prévisions alors que la demande a largement baissé pour les appareils électroniques à cause de l'inflation. Son activité de services (musique, divertissement, stockage en ligne, paiements...) a aussi un peu progressé sur un an, à près de 21 milliards de dollars pour le deuxième trimestre de son exercice décalé.
« Nous sommes contents d'avoir réalisé un record absolu dans les services et un record pour le deuxième trimestre pour l'iPhone (...) Notre base d'appareils actifs est à son plus haut », s'est félicité Tim Cook, le patron d'Apple, cité dans le communiqué. « Nous avons des revenus record sur tout l'App Store (son magasin d'applications mobiles, ndlr) », a-t-il ajouté lors de la conférence téléphonique aux analystes, mentionnant aussi « plus de 975 millions d'abonnements payants » souscrits à des services de la marque à la pomme.
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« Apple a marqué beaucoup de points pendant le trimestre écoulé », a réagi Dan Ives de Wedbush Securities. L'analyste a noté la progression de l'iPhone qui montre que la société « continue de gagner des parts de marché en Chine malgré la mauvaise conjoncture ».
Les revenus et le bénéfice net du groupe de Cupertino (Silicon Valley) ont légèrement baissé sur un an, mais le marché s'attendait à pire. Car la demande pour les appareils électroniques, qui avait explosé pendant la pandémie et ses confinements, est retombée ces derniers mois face à l'inflation. Au deuxième semestre 2022, les ventes de téléphones portables dans le monde sont redescendues à leur niveau le plus bas depuis 2014, d'après le cabinet Canalys.
Mais « la popularité de la gamme professionnelle d'iPhone aide Apple à étendre ses parts de marché, malgré les contraintes qui pèsent sur la demande », a souligné fin janvier Le Xuan Chiew, analyste de Canalys. « Et les difficultés inattendues du côté de l'approvisionnement pour ces modèles ont conduit Apple à accélérer sa diversification pour atténuer l'impact de ce problème », a-t-il ajouté.
Apple a lancé le mois dernier un compte épargne à taux d'intérêt élevé (4,15% par an, contre 0,37% en moyenne aux États-Unis) pour les détenteurs de l'Apple Card, la carte qu'il a mise sur le marché en 2019. Quelque 990 millions de dollars ont été déposés sur ces comptes les quatre premiers jours, d'après Forbes.
Les ventes d'ordinateurs personnels se sont aussi effondrées en début d'année, et les Mac d'Apple n'ont pas été épargnés: ils ont généré 7,2 milliards de dollars de revenus pendant le trimestre écoulé, contre 10,4 milliards à la même période l'an passé.
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Fin avril, Alphabet (Google), Microsoft, Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) et Amazon ont aussi rassuré les marchés avec des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus même si leur croissance a ralenti. Malgré les coupes budgétaires des annonceurs, les revenus des deux leaders mondiaux de la publicité numérique, Google et Meta, ont légèrement progressé sur un an, à près de 70 et 29 milliards de dollars, respectivement.
Leurs plans sociaux massifs ont été particulièrement appréciés des investisseurs, tout comme celui d'Amazon, qui a décidé de supprimer 27 000 postes au total. Le chiffre d'affaires du géant du commerce en ligne et du cloud a dépassé les 127 milliards de dollars, soit 3 milliards de plus qu'escompté. Et Microsoft a ravi Wall Street avec des recettes dopées par le cloud. Le groupe informatique jouit en outre de l'ascendant qu'il a pris dans l'intelligence artificielle avec l'intégration dans ses services d'outils de pointe développés avec OpenAI, la start-up qui a lancé le phénomène ChatGPT.
« L'environnement macro-économique n'est pas flamboyant mais la tech s'en est quand même mieux sortie que ce qu'annonçaient tous les pessimistes », a noté Dan Ives de Wedbush la semaine dernière. « Avec la réduction des coûts, et les immenses capitalisations boursières en guise de filet de sécurité, on peut s'attendre à ce que le secteur navigue plus aisément que d'autres à travers la tempête ».
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