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Le géant du commerce électronique Amazon a annoncé, mercredi 4 janvier au soir, qu'il allait supprimer « un peu plus de 18 000 » emplois, y compris en Europe, nouveau signe majeur des difficultés du secteur de la technologie aux Etats-Unis.

Dans un message sur le site du groupe, le directeur général d'Amazon Andy Jassy indique qu'Amazon, qui avait déjà annoncé quelque 10 000 suppressions d'emplois en novembre, a révisé son estimation à la hausse et « prévoit de supprimer un peu plus de 18 000 postes ».

Sans indiquer la répartition de ces suppressions d'emplois, le dirigeant, qui précise avoir décidé d'annoncer « ces nouvelles rapidement » parce qu'elles ont été « fuitées » par un employé, mentionne que les salariés impactés « ou bien leurs représentants, le cas échéant, en Europe » seront contactés par la société le 18 janvier. « L'examen de notre planification annuelle (....) a été plus difficile cette année compte tenu de l'incertitude économique et du fait que nous avons embauché massivement au cours des dernières années », dit encore Amazon.

Tout comme Salesforce qui a licencié 8 000 personnes en ce début janvier 2023, le groupe de distribution a en effet embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l'explosion de la demande, doublant ainsi son personnel mondial entre début 2020 et début 2022. Le groupe comptait fin septembre 1,54 million d'employés dans le monde, sans inclure les travailleurs saisonniers recrutés en période d'activité accrue, notamment pendant les fêtes de fin d'année.

« Amazon a résisté à des économies incertaines et difficiles dans le passé, et nous continuerons à le faire », assure le patron du groupe américain. « Ces changements nous aideront à poursuivre nos opportunités à long terme avec une structure de coûts plus solide (...). Les entreprises qui durent longtemps passent par différentes phases. Elles ne sont pas en mode d'expansion massive de personnel chaque année », poursuit-il.

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Ce plan de suppressions d'emplois est le plus important parmi les récentes annonces de réductions d'effectifs qui touchent le secteur de la technologie aux Etats-Unis. C'est aussi la réduction de personnel la plus massive dans l'histoire de l'entreprise de Seattle.

Amazon a vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre. Et pour le dernier trimestre, Amazon anticipait en novembre une croissance anémique au regard de ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an, et un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021. Le groupe doit annoncer ses résultats annuels le 1er février.

Crise des géants

Dans le secteur de la tech, les grandes plateformes au modèle économique fondé sur la publicité font face aux coupes budgétaires des annonceurs, qui réduisent leurs dépenses face à l'inflation et à la hausse des taux d'intérêt. Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé en novembre la suppression de 11 000 emplois, soit environ 13% de ses effectifs.

Fin août, Snapchat a supprimé environ 20% de ses effectifs, soit plus de 1 200 employés. Twitter, racheté en octobre par Elon Musk, a pour sa part congédié environ la moitié de ses 7 500 salariés. Dernier en date, le groupe informatique américain Salesforce, spécialisé dans les solutions de gestion et dans le cloud (informatique à distance), a annoncé mercredi se séparer d'environ 10% de ses salariés, soit un peu moins de 8 000 postes.

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