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On n’arrête plus la vague de pessimisme qui touche les géants de la tech. Après Twitter et Meta la semaine dernière, c’est au tour d’Amazon de supprimer prochainement 10 000 postes, selon des informations du New York Times

On n’arrête plus la vague de pessimisme qui touche les géants de la tech. Après Twitter qui file mauvais coton depuis son rachat, Meta la semaine dernière, avec 11 000 emplois supprimés dans le monde, c’est au tour d’Amazon de supprimer prochainement 10 000 postes, selon des informations du New York Times. Une coupe dans les effectifs qui représenteraient près de 1% des employés, Amazon totalisant 1,6 millions de personnes selon les chiffres de 2021. Les départements commerciaux, RH et touchant aux appareils électroniques, comme Alexa, devrait être particulièrement affectés. Comme tous les géants, Amazon fait face à l’inflation, à l’envolée des coûts de l’énergie, qui, comme la société a internalisé une grande partie de sa logistique, pèse sur son modèle. Mais au-delà d’Amazon c’est bien tout le secteur de la Tech qui semble en plein émoi. La hausse des taux d’intérêts a sifflé la fin de l’argent facile, et les investisseurs ne sont plus si généreux, ou demandent davantage de résultats.

La valeur de Meta, par exemple, a chuté de 730 milliards de dollars entre septembre 2021 et octobre 2022 pour se retrouver à 269 milliards de dollars. Amazon depuis juillet 2021, a perdu 1000 milliards de dollars de valeur. Mais plus qu’une crise, c’est un changement de modèle profond qui touche le secteur. « la tech mais surtout leurs (nouveaux) acteurs innovants sont bien vivants aujourd’hui et le seront encore demain. Par contre, nous arrivons sans doute à la fin d’un cycle d’innovation chez les géants du numérique mono-business », admet Diego Ferri, directeur de la stratégie, EY Fabernovel, et co-auteur de l’étude Gafanomics, d’analyse des Gafa.

Rester optimiste

Profitant de la crise sanitaire, les Gafa ont embauché à tour de bras, et affiché des croissances insolentes. Peut-être n’est ici que le contrecoup de ces années folles, la nature économique revenant toujours à la raison. La hausse du marché publicitaire, pendant la crise du covid et le boom du e-commerce, donnaient une manne substantielle à ces géants. Mais la reprise du présentiel a rechangé les usages, et les formats publicitaires. Le mal semble davantage conjoncturel que structurel. « Le marché de la tech aux États-Unis est loin d’être en récession. En regardant les données publiées en novembre 2022 par le US Bureau of Labor Statistics, qui prend en compte l’entièreté du marché de la tech aux États-Unis à fin septembre, nous observons que le taux de chômage du secteur atteint un niveau extrêmement bas de 2,1% », continue Diego Ferri.

A eux de se réinventer, d’autant plus face à des consommateurs prompt à s’interroger sur leur consommation, que ce soit face à l’inflation, comme face à la crise climatique, afin de limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Optimiste, Diego Ferri s’interroge : « Plutôt que la mort de la tech, ne s’agirait-il pas des prémices d’un nouveau cycle d’innovation tourné vers la fin des monopoles et le développement de modèles plus vertueux pour le futur ? »

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