La justice a ouvert une enquête pour « pratiques commerciales trompeuses » contre Shauna Events, l’agence d’influenceurs de Magali Berdah, à la suite d’une plainte formulée par le rappeur Booba.
Une enquête a été ouverte ce 6 septembre contre l’agence d’influenceurs Shauna Events pour « pratiques commerciales trompeuses ». Elle a été confiée au commissariat d’Antibes, ville où est immatriculée la société de cette agente de personnalités et qui est du ressort du tribunal de Grasse.
Alors que la plainte d’Élie Yaffa (alias Booba) concernait à la fois des pratiques commerciales trompeuses supposément commises par Shauna Events et une escroquerie en bande organisée, l’enquête n’a été ouverte, au vu des éléments de la plainte, que pour la première qualification, précise le parquet de Grasse. La plainte, initialement déposée à Paris par le rappeur, lui avait été transmise fin août.
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« Il prend à cœur de dénoncer ce qui lui apparaît comme une injustice […] Il se donne les moyens pour que toute la lumière soit faite sur (le milieu) des influenceurs qui repose sur le faux : fausses vedettes, faux produits mais préjudices réels pour le consommateur », avait dit en juillet à l’AFP l’avocat de Booba, Me Patrick Klugman.
Selon les plaintes consultées par l’AFP, « il apparaît un système d’escroquerie complexe et organisé, centralisé par la société Shauna Events », un « système alimenté par la passivité des réseaux sociaux et particulièrement Instagram et Snapchat utilisés par les influenceurs pour promouvoir les arnaques ».
Ces plaintes recensent plusieurs témoignages de consommateurs reçus par le rappeur et affirmant avoir été escroqués par des sociétés promues par des influenceurs liés à Shauna Events : marchandise non reçue et non remboursée, produits non conformes, etc. Depuis plusieurs mois, Magali Berdah accuse de son côté Booba de harcèlement et a obtenu l’ouverture d’une enquête.
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Celle-ci est ouverte au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris depuis le 1er juin, notamment pour menace de mort, harcèlement par un moyen de communication électronique et injure publique à raison de l’origine et du sexe. Dans un communiqué mi-juillet, Magali Berdah accusait Booba de la cibler sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois « par des publications mensongères et humiliantes ». « Depuis, je subis un harcèlement en ligne de masse », avec des milliers de messages quotidiens, confiait-elle.
La justice avait ordonné la suppression du compte Instagram du rappeur (« @OKLM ») ainsi que de son compte Twitter (@booba). Booba a ensuite rapidement ouvert un nouveau compte Instagram (« @elieyaffaofficiel ») et fait appel au juge des référés pour demander l’annulation de la décision de justice. Le tribunal correctionnel de Marseille doit donner son délibéré dans cette affaire le 3 octobre.