Aurore Deliancourt, le fond et la forme

Quand elle aime, Aurore Deliancourt ne compte pas. La preuve : elle souffle cette année sa quatorzième bougie chez Auditoire. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Strasbourg puis de Kedge Marseille, elle y a appris la rigueur et l’ouverture d’esprit. « De manière générale, je n’avais pas d’appétence particulière pour l’écologie ou l’engagement, mais je pense tout de même que mes études m’ont permis de m’ouvrir aux réglementations et aux changements de paradigme. Concernant les thématiques RSE, je me suis autoformée. Je suis aussi maman, je n’ai pas le temps de lire une tonne de livres ! [Rires] », explique-t-elle.

Elle intègre Auditoire en 2010 en tant que cheffe de projet, avant de piloter la démarche RSE de l’agence dès 2018. Aujourd’hui, elle est chief impact officer, soit directrice de l’impact. « Lors de la création du poste, on a pensé que le terme “impact” était plus fort que “RSE”, une thématique qui peut parfois être perçue comme une contrainte pour une entreprise », confie Aurore Deliancourt, avant de poursuivre : « Le mot “écologie” fait peur, il faut trouver comment donner envie aux gens de s’y intéresser. J’ai pu échanger sur le sujet avec la bonne personne : chez Auditoire, la RSE est soutenue par la direction et portée par les collaborateurs, et ça, c’est une vraie chance ! »

Mettre du sens

Aurore Deliancourt est une passionnée. « J’adore mon métier. Travailler en équipe, trouver des solutions à un problème… Mais ce que je préfère, c’est mettre du sens dans tout ce que je fais. Ce n’est pas parce que je fais de la RSE que je ne pilote pas des projets, bien au contraire. J’ai beaucoup appris en continuant de faire de l’événementiel, et c’est génial parce que je sais de quoi je parle quand je challenge mes équipes, je connais leurs contraintes et je n’irais jamais leur demander des choses qu’elles ne peuvent pas réaliser », assure-t-elle.

En octobre 2022, Aurore Deliancourt est devenue secrétaire générale du comex d’Auditoire en France. « À ce moment-là, j’étais partie voir la direction pour leur faire part d’un problème. J’étais contributrice au comex, je lisais les comptes rendus… Mais les décisions étaient déjà prises et je ne pouvais pas faire mon travail. On m’a demandé d’intégrer le comex dès la semaine suivante et de l’animer. Il a suffi que j’identifie un frein pour qu’on en fasse une opportunité », raconte-t-elle.

Et quand on lui demande quels sont ses rêves s’il n’existait pas de contraintes, elle ne changerait pas grand-chose à l’existant… « J’aimerais surtout pouvoir partager encore plus, avec des équipes RSE dans toutes les filiales Auditoire. Et si vraiment je peux rêver, avoir des critères extra-financiers un peu partout et que l’on arrête de penser directement performance et résultats financiers. Il ne faut pas oublier que le point clé de la RSE, c’est le temps : le temps avant l’argent ! J’aimerais que l’on s’intéresse davantage à l’impact social, que nos activités soient plus accessibles à des personnes éloignées de l’emploi, par exemple. Que l’on imagine des événements qui ressemblent plus à la société française, avec plus d’inclusion, d’ouverture et de diversité », conclut Aurore Deliancourt, pleine d’espoir.