Après un premier trimestre dynamique (+16%), l’étude Magna consacrée aux investissements publicitaires table sur une croissance de 11,2% cette année, pour atteindre 20,9 milliards d'euros.
Le groupe IPG Mediabrands vient de dévoiler les résultats de la dernière étude Magna sur les tendances du marché publicitaire mondial (70 pays), laquelle fait référence dans le secteur. A l’échelle du marché français, l'activité publicitaire a été plus soutenue que prévu au début de l'année 2024, invitant l’étude à tabler sur un total annuel record de plus de 20 milliards d’euros. Les recettes publicitaires des médias traditionnels (TV et plateformes de vidéo premium, radio, presse écrite, publicité extérieure, cinéma) ont ainsi augmenté de +4 % par rapport au premier trimestre 2023. L’augmentation des recettes publicitaires des pure players numériques (moteurs de recherche, retail media, vidéo de courte durée, vidéo outstream et réseaux sociaux) s’avère plus soutenue encore (+22 %) sur la base des revenus publiés par les acteurs phares que constituent Meta, Google et Amazon. Au total, les recettes publicitaires des médias ont augmenté de +16 % par rapport au premier trimestre 2023.
Grands événements sportifs
Les médias traditionnels ont enregistré de solides recettes publicitaires au premier trimestre 2024, après des résultats en berne tout au long de 2023. Les revenus de la télévision et la publicité extérieure ont tous deux augmenté de +6 %, la radio affichant +4 %. Conséquence : Magna revoit ses prévisions de croissance à la hausse pour l'année 2024, à hauteur de +3,8 % pour les médias traditionnels (contre +3,5 % dans les précédentes prévisions publiées en décembre 2023). La télévision et la publicité extérieure bénéficieront en premier lieu de l'augmentation de l'activité marketing autour des grands événements sportifs (Paris 2024…), avec une croissance respective de +4,3 % et +7,2 % sur l’année. Les recettes publicitaires de la radio augmenteront de +3,6 %, tandis que celles de la presse écrite poursuivront leur érosion à long terme (-0,8 %). Les recettes publicitaires des médias traditionnels atteindront 7,1 milliards d'euros, soit 34 % du total des recettes publicitaires en France.
Les recettes publicitaires des pure players numériques (moteurs de recherche, réseaux sociaux, applis vidéo) devraient se monter à 13,7 milliards d'euros cette année (+15,6 %). Tous les principaux canaux publicitaires de ces pure players connaîtront a priori une croissance à deux chiffres. Le search - incluant la recherche de produits sur les sites des grandes enseignes de distribution - reste le format publicitaire le plus important, avec une croissance de +13,2 % pour atteindre 6,4 milliards d'euros, tandis que les applis vidéos de courte durée (YouTube, Twitch) et les applis sociales (Instagram, TikTok) connaîtront une croissance de +20 % et +21 %. Les recettes publicitaires numériques sont également boostées par les dépenses des marques de vente directe et de nouvelles plateformes internationales de e-commerce qui ciblent les consommateurs européens, à l’instar de Temu et Shein.
Vers un total record
Avec les recettes publicitaires des médias traditionnels en hausse de +3,8 % et celles des pure players, en croissance de +15,6 %, l’ensemble du marché publicitaire devrait donc dépasser la barre des 20 milliards d’euros pour la première fois cette année avec un total théorique de 20,9 milliards d'euros, soit +11,2 % par rapport à 2023.