Alors que les alertes à la bombe et les évacuations de lieux se sont multipliées ces derniers jours, Stratégies a demandé aux professionnels du secteur événementiel comment ils voyaient la situation.
Sept. C’est le nombre de fois où le château de Versailles a dû être évacué ces derniers jours, en raison d’alertes à la bombe qui se multiplient depuis l’attentat au lycée d’Arras le 13 octobre. Pas une bonne nouvelle ni pour le tourisme, ni pour les lieux qui accueillent du public, ni pour personne d’ailleurs. D’autant que ce n’est pas le seul endroit touché - une série d’aéroports en France ont également été concernés - et que les fausses alertes à la bombe ont fleuri. En revanche, « je n’ai pas eu connaissance d’événements annulés », confiait Benoit Ramozzi, délégué général de Lévénement, association des agences événementielles, le 17 octobre. Dans les entreprises, au sein des marques, l’activité événementielle demeure peu impactée. « Business as usual : le cœur lourd, la tête ailleurs, mais inébranlables », constatait le 25 octobre Delphine Bouclon-Rodet, présidente de La Clé, collectif de lieux événementiels né après le covid.
Les professionnels des événements, qu’ils soient organisateurs, gestionnaires de lieux ou autre, ont appris à s’adapter à ce type de circonstances. « Quand le plan Vigipirate est réhaussé, nous mettons en place les protocoles du ministère de l’Intérieur, nous nous en remettons aux lieux, nous renforçons la surveillance à nos événements », dépeint le porte-parole des agences. « Nous sommes toutes et tous marqués par les événements, néanmoins, nous souhaitons que la vie continue et nos clients sont dans le même état d’esprit, déclare Delphine Bouclon-Rodet, pour les lieux. Autant l’inflation peut avoir des conséquences sur les demandes et rendent les entreprises frileuses, autant il est urgent de continuer de vivre pour que l’obscurantisme et l’ignominie perdent face à notre détermination de continuer à créer du lien, des rencontres et de la valeur ».
Si l’état d’alerte devait se prolonger, des questions viendront à se poser pour l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, à l’été prochain. La cérémonie d’ouverture, prévue sur la Seine, sera bien plus difficile à sécuriser que les stades ou autres lieux clos où elle se tient habituellement.
