L’élan pris pendant le covid ne faiblit pas. Le secteur cherche toujours à fédérer pour gagner en visibilité, et mieux faire face aux prochains remous.
Des derniers mois écoulés, Pierre-Louis Roucaries, à la tête de l’Office de tourisme et des congrès de Mandelieu-La Napoule et coprésident de l’Unimev, retient deux points : « Leçon numéro 1, toutes les typologies d’événement fonctionnent. Leçon numéro 2, il faut être vu. » Cette politique d’exposition a été amorcée pendant le covid auprès des pouvoirs publics, avec des succès à la clé. Notamment le décret du 16 mars 2022, qui a institué une aide visant à favoriser l’attractivité des principaux salons et foires français.
Quel est l’écosystème d’un salon ? Quel est son impact sur le tissu social et économique local ? « Autant d’éléments dont les autorités publiques n’avaient pas conscience, déplore Ivana Guillon, responsable secteur événementiel chez Demaille (Groupe Sprint) et vice-présidente de Prestalians, regroupement d’une cinquantaine de prestataires de l’exposition. L’événementiel, ce n’est pas strass et paillettes. » Un travail qui a été porté avec l’Unimev. Le covid a en effet boosté une politique de rapprochement des différentes instances professionnelles. Début 2023, Prestalians et le Leads (agences de design et de stands) ont ainsi rejoint la bannière de l’Unimev.
Des embûches
Objectif à terme visé par l’Unimev : réunir 80 % de la profession sous ses couleurs. Peut-être avec Lévénement, autre instance qui compte dans le secteur ? « Nous sommes en discussion pour trouver un terrain d’entente, précise Pierre-Louis Roucaries. Nous avons des solutions pour satisfaire tous les acteurs. Nous avons tous la même vision, après, c’est du détail. » Toutefois, de l’ambition à la réalité, il y a un pas qui n’est peut-être pas si facile à faire.
« Cette organisation professionnelle a une conception très intégrée qui ne correspond pas à la nôtre, note Philippe Abergel, délégué général du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel, du spectacle et de l’événement (Synpase). Le Leads et Prestalians étaient dans le giron de l’Unimev. Et ils sont monosecteur, quand nous évoluons sur l’événementiel et le spectacle. On ne va pas renoncer à une part de souveraineté. Et ce sont deux salles, deux ambiances. Les échanges vont être maintenus, mais sans formalisation à la clé. J’aurais aimé une structure chapeau, plus souple et plus pertinente. » Prestalians bénéficie toutefois d’une semi-liberté : un programme commun, pas de dissolution, mais une communication autonome.
Le choix effectué par Lévénement sera connu à la fin de l’année 2023. Mais le mouvement est en marche, avec la signature conjointe en 2022 d’un engagement du secteur pour une croissance verte.