Avec un Grand Prix, trois gold, un argent et un bronze, l’agence Havas Paris signe un palmarès historique. Réactions de Stéphane Gaubert, directeur de la création et Séverine Autret, vice-présidente en charge des activités créatives et publicitaires de l’agence.
Havas Paris remporte pour la première fois des Lions en or et un Grand Prix à Cannes...
Stéphane Gaubert. Oui l’agence a plus de trente ans d’existence et c’est la première fois qu’elle remporte de l’or à Cannes. Dès le premier gold lundi nous étions contents. Alors en finissant la semaine avec un Grand Prix, trois gold, un silver et un bronze pour cette seule campagne pour la Fondation Anne de Gaulle, on est sur un petit nuage...
Ce dispositif pour la fondation Anne de Gaulle a-t’il été compliqué à mettre en place ?
Séverine Autret. Oui car ce projet est emblématique de ce qu’Havas Paris est capable de faire : pour convaincre ADP de changer le nom de l’aéroport, il a fallu s’appuyer sur notre activité influence. Quand Michel Bettan [vice-président exécutif de l’agence] est allé voir ADP pour leur proposer l’idée ils ont dit tout de suite oui sur le principe, mais derrière le dispositif a été très compliqué à mettre en œuvre et cela a nécessité une mobilisation exceptionnelle des personnels d’ADP. Ils se sont massivement portés volontaires pour cette opération : tout le personnel a accepté d’être sur le pont. Dans la nuit du vendredi soir au samedi matin précédent l’opération, ils ont dû changer toute la signalétique sur les aérogares, sur l’autoroute, et jusqu’aux appels dans les avions. Et l’on a aussi réussi à embarquer les membres de la fondation Anne de Gaulle qui sont venus à l’aéroport.
C’est aussi l’aboutissement d’une transformation culturelle d'Havas Paris ?
S.G. C’est le résultat d’une année de travail quotidien où l’on n’a pas arrêté de répéter à toute l’équipe que l’on allait faire d’Havas Paris une agence créative et que c’était possible. Ce n’est pas évident de faire rentrer ça dans la tête des gens. Alors ces prix c’est un début d’histoire fantastique et une très belle base pour construire la suite même si on ne va pas gagner des Grands Prix chaque année. Ça ne change pas qui l’on est mais cela nous démontre que l’on est capables de rivaliser avec les meilleures agences créatives françaises…
S.A. Cela récompense aussi le projet que l’on porte avec Stéphane. La publicité, la création sont dans l’ADN de l’agence avec sa filiation à Jacques Séguéla. Notre mission c’est de réveiller cette créativité, car c’est aussi ça qui attire les clients et les talents. Mais on ne s’attendait pas avoir un palmarès aussi fou. Quand on est rentrés de Cannes avec les statuettes, les créatifs ont réalisé que c’était désormais possible chez Havas Paris.
Quelle est l’étape suivante pour l’agence ?
S.A. Cela fait un an que l’on porte cette transformation culturelle afin d’offrir un meilleur niveau créatif à nos clients, en allant plus loin dans la qualité de nos productions. Et cela consiste aussi à aller chercher d’autres types de clients, comme les marques de grande consommation. Le gain de Mousline en début d’année s’inscrit dans ce mouvement. On va continuer !