TRIBUNE

[Tribune] Les annonceurs n'ont d'autre choix que de revoir leurs pratiques publicitaires et de s'engager dans la voie de la transition pour réduire leur impact sur l'environnement. Et la publicité en fait partie.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique et s’engager à atteindre zéro émission nette dans les 10 à 15 prochaines années, c’est l’objectif que se sont fixé de nombreuses marques et annonceurs. Cela passe notamment par une baisse des émissions générées par la création et la production de leurs produits et services, mais aussi par une diminution drastique des émissions indirectes, notamment celles liées aux achats de produits et services dont la publicité fait partie.

Limiter l’impact des processus

Alors que certaines entreprises ont déjà amorcé la transition et servent de modèle pour les autres, il ne s'agit plus de se demander si les annonceurs doivent revoir leurs pratiques publicitaires, mais plutôt quand ils s'engageront dans cette voie pour réduire leur impact. Le temps est venu de réinventer leurs campagnes publicitaires et de les aligner avec la durabilité des produits et services qu’elles promeuvent.

Peut-on aujourd’hui qualifier de responsable une entreprise qui envoie une équipe de production à l’autre bout du monde pour filmer un produit qui prône des valeurs durables ? C’est clairement un non-sens. L'éco-conception des spots TV ou des campagnes digitales est essentielle pour que les messages promus soient plus cohérents avec les valeurs éco-responsables.

La mise en œuvre de tels changements est rendue possible par la sensibilisation et la formation de nos propres équipes à une production publicitaire plus écologique et durable, afin d’être en mesure de proposer des alternatives adéquates et raisonnées aux demandes de nos clients. Cela va donc bien au-delà d'un simple bilan carbone prévisionnel et post-tournage, cela doit être intégré au projet dès le début du processus de production, dès la «big idea».

Anticiper les délais

Finalement, une production responsable, c’est avant tout anticiper les délais afin de pouvoir proposer des alternatives moins énergivores, c’est disposer d’un temps suffisant pour optimiser la recherche de lieux de production répondant aux attentes de la campagne tout en privilégiant la proximité géographique, c’est planifier efficacement les transports pour favoriser le train ou minimiser l'utilisation de voitures, utiliser des énergies renouvelables, coordonner les ressources pour éviter le gaspillage, ou encore sélectionner des décors durables en prévoyant leur recyclage dès leur conception, plutôt que d'effectuer des achats de dernière minute sur des plateformes en ligne.

C'est aussi privilégier l’utilisation des technologies comme la XR (extended reality), par exemple, afin de limiter les tournages à l’étranger ou encore d’explorer des innovations de post-production, comme le NeRF, pour diversifier les formats. 

Produire plus responsable peut certes représenter des coûts supplémentaires (souvent liés au lieu de tournage) mais ils peuvent, si le projet le permet, être contrebalancés en choisissant de collaborer avec une agence qui dispose d’une expertise multiculturelle et qui pourra anticiper un besoin de production plus global, notamment sur la localisation des contenus pour les marchés, ou encore anticiper les funnels de communication dans un seul et même tournage.

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