Justice

Le rappeur Booba, visé par plusieurs plaintes de l'influenceuse Magali Berdah, dont une qui l'accuse d'avoir relayé des éléments sur son passé judiciaire, a été placé le 3 avril sous le statut de témoin assisté.

Entendu depuis Miami en visioconférence, le rappeur Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, « a été placé sous statut de témoin assisté lundi par le juge d'instruction enquêtant notamment sur des faits de collecte frauduleuse et divulgation de données à caractère personnel », a confirmé mercredi 5 mars une source judiciaire à l'AFP.

Cette procédure concerne principalement Léandro J-P, un homme soupçonné d'avoir diffusé sur Youtube des informations confidentielles sur le passé judiciaire de personnalités, via le fichier de Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), récupérées auprès de commissariats en se faisant passer pour un policier.

L'intéressé, alors âgé de 33 ans, a été mis en examen début septembre à Paris pour diverses infractions, et placé en détention provisoire.

Parmi les personnalités qui en auraient été victimes, Magali Berdah. Dans sa plainte transmise en août, elle visait notamment Booba, l'accusant d'avoir rediffusé sur Twitter les éléments déjà divulgués par Léandro J-P.

« La justice a considéré que la plainte de (Mme Berdah) était infondée », s'est félicité le conseil du rappeur de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Me Samuel Habib, dans une déclaration à l'AFP.

A lire : Banijay se retire de Shauna Events, l'agence de Magali Berdah

Ce statut intermédiaire de témoin assisté, qui écarte tout procès éventuel le concernant, peut être révisé à tout moment au cours de l'information judiciaire si des indices « graves ou concordants » de la participation à l'infraction du rappeur devaient apparaître.

Les accusations de Mme Berdah dans ce dossier s'inscrivent dans le cadre de dénonciations plus larges de sa part concernant le cyberharcèlement dont elle fait l'objet, et dont elle accuse le rappeur d'être le chef d'orchestre.

Là-dessus, une enquête est ouverte depuis le 1er juin au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment pour menace de mort, harcèlement par un moyen de communication électronique, injure publique à raison de l'origine et du sexe.

Au moins 17 personnes doivent être jugées prochainement par le tribunal correctionnel de Paris. Selon plusieurs sources proches du dossier, Booba n'a toujours pas été entendu dans cette procédure.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :