Communication & Entreprise (Com-Ent) a initié, avec le Bureau des Jeunes de l'AACC et le cabinet Occurrence, sa première étude sur l’«Attractivité des métiers de la communication». Celle-ci a été menée auprès de 1295 répondants (72 % de femmes, 27% d’hommes, 1% de non-binaires) sur un large panel (46 % de top management, 24 % de conseil stratégie, 10 % de back-office, 8 % de créatifs, 5 % de commerciaux…) et dresse un constat alarmant : les répondants jugent les métiers de la com’ comme moyennement attractifs, avec une note de 6,7/10. En cause, énumère Séverine Lecompte, présidente de Com-Ent, «le “com’ bashing”, le dénigrement de ces métiers en externe qui donne à la profession une vision d’elle-même qui n’est pas positive. » «La note la plus basse est liée au fait que ces métiers ne sont pas assez reconnus par la société, précise quant à lui Assaël Adary, président d'Occurrence. Par ailleurs, les personnes interrogées ne trouvent même pas de reconnaissance par l’argent.»
Encore plus inquiétant, les métiers de la communication font figure de machine à broyer les illusions : les moins de 26 ans, leur attribuent une note d’attractivité de 7,2/10 mais l'attractivité décroche sur la tranche 26-35 (6,46/10). «L’expérience de vie dans notre secteur n’est pas bonne et va dans le sens de la désillusion, résume Séverine Lecomte. Il faut réfléchir à ce qui enrichit les jeunes, à la manière dont ils sont traités, aussi.» In fine, ceux qui considèrent que le métier est intéressant, ce sont les free-lance (7,79/10 de note d’attractivité). Le secteur de la communication publique semble également plus épanoui que les autres, avec un score de 6,9/10, notamment du fait du «sens donné au travail» (8,57/10) et des conditions de travail (8/10). Cette première étude de Com-Ent fait figure d'alerte. «Il existe un chemin à emprunter vers la revalorisation en interne et en externe, avec la nécessité d’une vraie prise de conscience en entreprise, préconise Séverine Lecomte. Il y là un vrai problème de marque employeur, qui va se tendre… Il s’agit de remettre en cause les pratiques managériales à l’ancienne, de manière créative et sectorielle. Et surtout, bien se comporter avec les talents et leur donner des perpsectives…»