« Impossible de ne pas citer "L'ours" de Canal+ : une grande marque, un script lumineux, une réalisation exceptionnelle, une chute en contrepied total et une moisson de récompenses internationale totalement justifiée. La saga Eurostar -époque Y&R puis Leg- représente des années de délice publicitaire. Un jeu avec le public qui n'a eu de cesse de nous surprendre. Et, à chaque fois, la même limpidité intellectuelle dans le propos, y compris pour pousser des opérations promotionnelles. Citons aussi Volkswagen avec "Parano". Un seul mot, négatif de surcroît. Très négatif même. On se moque allègrement de son consommateur pour démontrer la fiabilité légendaire d'une Golf. Imparable. Enfin, pointons le virage d’Intermarché avec "L'amour". Les distributeurs nous avaient habitués jusque-là à être les derniers de la classe en publicité. Par son format et son émotion, ce film a obligé tous les autres distributeurs à procéder à une sacrée montée en gamme publicitaire. Trois minutes de bonheur. Et la France avait son John Lewis. Quant aux pires campagnes, ne m'en voulez pas mais je n'en citerais pas. La publicité est une entreprise très difficile dans laquelle il est beaucoup plus facile de rater que de réussir. »