C’est un anniversaire qui laisse un goût amer. Alors que We Are Social s’apprêtait à fêter dix années de croissance sur le marché, le Covid-19 est passé par là. « Comme beaucoup d’acteurs, nous avons souffert de la crise avec des annulations en série qui révèlent à nouveau la fragilité du business model des agences », constate sa présidente Sandrine Plasseraud, pour qui « le confinement a eu au moins le mérite d’accélérer la transformation digitale des annonceurs ». Un enseignement sur lequel l’agence parisienne (110 salariés pour 14,7 millions d'euros de chiffre d'affaires), qui « doit elle aussi se réinventer », entend capitaliser avec le lancement d’une offre spécifiquement dédiée au social selling. Nom de code : We Are Social Selling. « Le social commerce n’est pas un sujet neuf tant pour les marques que pour l’agence mais, à date, les digital native vertical brands [DNVB, marques verticales nées sur internet] étaient les seules à maîtriser cet écosystème », pointe la dirigeante, estimant qu’il incombe désormais aux marques plus traditionnelles de rattraper leur retard en la matière. « La majorité d’entre elles n’utilise pas les capacités du social selling. Or la crise a confirmé l’importance du social media dans le parcours d’achat. D’une part, les points de vente classiques sont toujours touchés par les contraintes sanitaires. D’autre part, des usages durables sont nés comme on a pu le voir avec le phénomène des shopping squads, qui permettent d’effectuer du shopping à plusieurs tout en obtenant des réductions de prix », analyse-t-elle. Et de conclure : « La crise, c’est aussi la possibilité de tenter des choses nouvelles. »