Le résultat est surprenant. Dans le bon sens : pour 40% des annonceurs, la réputation de leur marque a été impactée pendant cette crise mais pour la grande majorité d’entre eux, cet impact a été positif (75%). Tel est l’un des enseignements d’une étude exclusive menée par Havas Village France, en collaboration avec l’institut CSA, auprès des principaux annonceurs français sur leurs attentes et ce qui fera la communication de demain. «Nous sommes allés à la rencontre de nos clients afin de réfléchir ce que nous voulions faire d’Havas dans cette période post-confinement, raconte Raphaël de Andréis, président de Havas Village France. Nous n’avons pas raisonné en “qu’est-ce qu’on a à vendre ?” mais plutôt en nous demandant quelles étaient les problématiques existentielles de nos clients.»
«Une idée UX»
Aux côtés de Béatrice Speisser, directrice générale adjointe marketing et développement chez Havas Paris et Myriam Samaoli, head of marketing & development, Raphaël de Andréis élabore le projet «Meaningful Recovery». «Il y a eu un véritable effet cathartique dans le fait de se poser cette question : quelle est notre vraie utilité auprès de nos clients, alors que 90% d’entre eux déclarent vouloir communiquer différemment à l’avenir ?», souligne Béatrice Speisser. Être, plus que jamais, utile. Tel est le sens de cette réflexion, qui entend réaffimer le credo du groupe, «Make a meaningful difference to brands, businesses and people», et se concrétise dans une nouvelle organisation : «Notre projet, au fond, c’est une idée UX», souligne Raphaël de Andréis.
Il est né il y a un an, et constituera désormais «une gare de triage intelligente», comme le résume Béatrice Speisser : le Cortex, agrégeant l’ensemble des plannings stratégiques des agences de Havas Village France dont Havas Paris et Havas Media, réunit plus d’une quarantaine de planneurs créatifs, datas, médias, contenus, et innovation. Le Cortex s’appuiera dans son nouveau rôle sur une méthodologie propriétaire : MBI/Mx (Meaningful Brand Idea / Meaningful media Experience). «Le Cortex sera une porte d’entrée neutre et agnostique, avec ses planneurs habitués à délivrer un diagnostic sur des problèmes, décrit Raphaël de Andréis. Ce que nous voulons, c’est avoir des labels comme dans les maisons de disques, comme chez Universal [qui appartient aussi au groupe Vivendi]. Nous pensons que, plus que jamais, une grande agence, c’est une fédération de “geeks”, avec des patrons d’agences hyper “sharps” [pointus] dans leurs domaines. Les clients entrent par le Cortex, qui permet les choses d’un point de vue marketing, puis l’on passe ensuite à notre “Geeks Squad” et l’on active une, deux, cinq agences…»
Raphaël de Andréis, qui se félicite par ailleurs «de la manière dont les grands groupes de communication ont démontré leur incroyable agilité pendant le confinement», en est certain : «On ne peut pas sortir de cette crise sans rien proposer… Cette solution préfigure vraiment le nouvel Havas : c’est pour ainsi dire la V2 du Havas Village.»
Chiffres-clés :
20 000. Nombre de collaborateurs de Havas dans plus de 100 pays.
60. Nombre de Havas Villages à travers le monde.
40. Nombre de planneurs dans le « Cortex ».