À peine après avoir soufflé sa première bougie, Isoskele met le pied sur l’accélérateur dans le domaine du marketing associatif. Après avoir réuni leurs troupes dans le sud de Paris, à Montrouge, près de la Porte d’Orléans, toutes les équipes des offres marketing du groupe La Poste peuvent désormais concrètement travailler ensemble. Que ce soit en conseil, data, imprimés, social media, digital ou CRM, « nous répondons à de plus en plus d’appels d’offres, et clignotons désormais comme une agence data driven, se félicite Olivier Bouas-Laurent, DGA stratégie et création d’Isoskele. Nous sommes en train de gagner nos étoiles, et répondons à des briefs qui comprennent toutes les dimensions, de la plateforme de marque à l'activation. »
Des réponses éclatées
L’ensemble des entités d’Isoskele, qui réunit cinq filiales du groupe La Poste, collabore. Et c'est grâce à cette faculté de travailler de concert que l’entité compte mettre la gomme dans le domaine du marketing associatif. « C’est un marché en pleine effervescence et qui compose déjà 40 % du chiffre de notre département conseil, continue-t-il. Mais à ce jour, les réponses sont très éclatées. Soit ce sont de grosses agences créatives qui travaillent à faire émerger les marques d’association gracieusement, soit cinq ou six agences spécialisées en France qui, elles, travaillent sur les appels aux dons. » Mais souvent, chacune de ces actions est décorrélée l’une de l’autre, et la création, détachée de l’enjeu réel de l’organisation. « Nous voulons apporter une réponse plus globale aux problématiques des associations. C’est ce que nous prêchons pour toutes les marques : faire converger toutes les problématiques et les penser ensemble. Pourquoi ne pas le mettre en application pour les associations ? » s’interroge-t-il. Isoskele va donc investir et recruter.
Déjà, l’agence s'est adjoint les services d’une experte du domaine en la personne de Gaelle Kergus-Jones. Cette ancienne de la com’ de l'Ordre de Malte a évolué dix-sept ans dans les grandes associations en passant par Oxfam à Londres, ou Action contre la fin. Elle prend la tête des équipes dédiées aux associations. « Notre rôle sera de faire émerger des causes dans un système hyper concurrentiel, de faire pérenniser l’existence des associations, mais aussi d’identifier de nouveaux canaux pour collecter de dons, et investir de nouveaux territoires d’expressions ». Elle aussi plaide pour une « cohérence plus grande des campagnes », trop souvent éclatées. Le numérique sera évidemment au cœur des objectifs, mais Isoskele pourra également s’appuyer sur le Centre de connaissance des publics, un laboratoire d’étude clients que l’agence vient de créer en interne, regroupant des planneurs, des chargés d’étude et des data scientists, afin de réaliser rapidement ses propres études quantitatives.