Édouard Rencker a réussi son pari: réorganiser et redresser le groupe qu'il préside depuis 2009. Les résultats 2010 de Makheia, coté en Bourse sur Alternext, sont en effet encourageants. Le résultat opérationnel courant, à 800 000 euros, a décollé (+182%) et le groupe dégage une marge brute de 17 millions d'euros pour 170 salariés. Seul son chiffre d'affaires (23,25 millions d'euros), en baisse de 14,53%, porte encore les signes de sa restructuration.
Makheia, né en 2008 de la fusion de Médiagérance et d'Image Force, sort d'une période de turbulences. L'ensemble était composé de dix-sept agences et structures juridiques. Il n'en existe aujourd'hui plus que cinq pour quatre marques: Sequoia (communication corporate et éditoriale, 60% de l'activité du groupe), Place du marché (design et identité et stratégie de marque), Affinity (marketing services) et Digital (communication interactive).
Afflux de grands comptes
Ce grand ménage, marqué entre autres par des fermetures de filiales, n'a pas empêché Makheia (le mot signifie «l'art du combat» en grec) de faire preuve de dynamisme commercial. Plusieurs grands comptes l'ont rejoint en 2010: Alpha Romeo (stratégie digitale), Fondation Total (rapport annuel), EDF (édition et contenu), Safran (relation actionnaires) ou encore Goodyear (événementiel et Internet).
Aujourd'hui, Édouard Rencker souhaite développer son groupe par croissance externe et l'asseoir comme «le leader français des contenus de marque». Des acquisitions sont d'ailleurs envisagées dans le digital (réseaux sociaux, applications pour mobiles et tablettes tactiles, veille, etc.). Makheia procède également à des embauches. Marc Boulange (ex-Next Idea) vient ainsi de rejoindre le groupe au titre de directeur général de Makheia Digital.